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Comme les humains, les ouistitis se donnent des noms – étude israélienne

Ces petits primates poussent des cris forts et aigus pour s'attribuer des "étiquettes vocales", ont montré des recherches menées par une équipe de l'Université hébraïque de Jérusalem

Cette photo non datée téléchargée de la page Facebook du Symbio Wildlife Park montre des ouistitis pygmées au Symbio Wildlife Park de Sydney. (Crédit : MICK MARIC / SYMBIO WILDLIFE PARK / AFP)
Cette photo non datée téléchargée de la page Facebook du Symbio Wildlife Park montre des ouistitis pygmées au Symbio Wildlife Park de Sydney. (Crédit : MICK MARIC / SYMBIO WILDLIFE PARK / AFP)

Donner un nom à ses congénères est considéré comme le marqueur d’une évolution avancée, et n’avait jusqu’ici été observé que chez les humains, des espèces de dauphins, et les éléphants d’Afrique.

Mais les ouistitis font aussi partie de ce club très privé, selon une étude publiée jeudi dans la prestigieuse revue Science.

Ces petits primates poussent des cris forts et aigus pour s’attribuer des « étiquettes vocales », ont montré ces recherches menées par une équipe de l’Université hébraïque de Jérusalem.

« Nous sommes très intéressés par le comportement social parce que nous pensons que c’est essentiellement lui qui a fait de nous, humains, des êtres si particuliers par rapport aux autres animaux », a déclaré à l’AFP David Omer, auteur principal de l’étude.

« Nous ne courons pas vite, nous ne volons pas, nous n’excellons dans rien d’autre que dans nos capacités sociales, et tous nos accomplissements sont sociétaux », a-t-il ajouté.

Selon lui, le ouistiti est idéal pour étudier l’évolution du comportement social et du langage chez les humains, car il présente des caractéristiques similaires. Les ouistitis vivent en petits groupes familiaux monogames de six à huit individus qui élèvent leurs petits en commun.

Les chercheurs ont enregistré des conversations entre deux ouistitis séparés par une barrière visuelle, ainsi que des interactions entre ces singes et un système informatique diffusant des enregistrements.

L’analyse de leurs cris a été rendue possible par les progrès réalisés en matière d’apprentissage automatique et de puissance de calcul.

Ils ont découvert que les ouistitis utilisent des cris aigus forts pour s’adresser les uns aux autres. Les primates pouvaient notamment reconnaître si ces appels leur étaient adressés, et ils étaient plus enclins à répondre lorsqu’ils étaient appelés par leur nom.

Un ouistiti escalade une clôture à l’intérieur du village d’hébergement olympique de Deodoro à Rio de Janeiro le 3 août 2016. (Crédit : John MACDOUGALL / AFP)

Maintenir le lien

Les dix ouistitis testés provenaient de trois familles distinctes. Les chercheurs ont montré que les membres d’un même groupe familial utilisaient des caractéristiques sonores similaires pour des noms différents, un peu comme les dialectes ou les accents chez les humains.

Des ouistitis adultes rejoignant un groupe sans y être directement lié adoptaient les mêmes codes vocaux, ce qui suggère qu’il leur est possible de les apprendre des autres.

Les ouistitis sont des parents relativement éloignés des humains. Le dernier ancêtre commun remonte à environ 35 millions d’années, alors que la séparation entre humains et chimpanzés pourrait avoir eu lieu il y a 5 à 7 millions d’années.

Plutôt qu’à une proximité génétique, David Omer attribue l’acquisition d’étiquettes vocales par les ouistitis à une « évolution convergente », c’est-à-dire à l’idée qu’ils ont développé des traits similaires en réponse à des défis environnementaux comparables.

Pour les ouistitis, se donner des noms peut avoir été crucial pour maintenir les liens sociaux et la cohésion du groupe dans les forêts tropicales denses d’Amérique du Sud, où la visibilité est souvent limitée.

La question de savoir quand et comment les humains ont commencé à parler fait l’objet de débats, mais jusqu’à récemment, de nombreux scientifiques rejetaient l’idée que les primates puissent offrir des éléments de réponse.

Selon David Omer, cette nouvelle étude porte un nouveau coup à cette position: « Nous pouvons encore apprendre beaucoup des primates non humains sur l’évolution du langage chez les humains », a-t-il dit.

A l’avenir, l’une des pistes de recherche pourrait être d’aller plus loin dans l’utilisation de l’intelligence artificielle, pour mieux décrypter le contenu des conversations des ouistitis.

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