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Comment un employé de Zoom a sauvé le Rosh HaShana de 300 synagogues américaines

Selon une décision rabbinique, l'office de prières Zoom devait durer deux jours complets de fêtes sans être rallumé ; le défi consistait à trouver un moyen de le faire

Mitch Tarica est le directeur des ventes pour l'Amérique du Nord chez Zoom . (Autorisation :  Tarica via JTA)
Mitch Tarica est le directeur des ventes pour l'Amérique du Nord chez Zoom . (Autorisation : Tarica via JTA)

JTA – Lorsque Rosh HaShana a débuté vendredi soir, quelque 300 synagogues d’Amérique du Nord diffusant leurs offices de fêtes de fin d’année via Zoom ont remercié un homme : Mitch Tarica.

Mitch Tarica est le directeur des ventes nord-américaines du service de visioconférence. Il est également membre du Temple Ner Tamid à Rancho Palos Verdes, en Californie, et a joué un rôle essentiel en amenant Zoom à apporter une petite mais essentielle modification à son logiciel qui l’a temporairement empêché de mettre fin automatiquement à une réunion au bout de 24 heures.

Ce changement a été crucial pour permettre à des centaines de synagogues de diffuser leurs offices sur Zoom sans enfreindre la halakha, interdisant l’utilisation de la technologie lors du Shabbat et des fêtes juives. Pour les synagogues qui en ont fait la demande, Zoom a permis temporairement aux réunions de durer jusqu’à 72 heures, permettant aux synagogues de préparer leur diffusion avant le début de Rosh HaShana vendredi après-midi et de la faire tenir sans interruption jusqu’à dimanche soir.

« Le rabbin Heller avait pris contact avec le rabbin [Brian] Schuldenfrei, qui est mon rabbin, et lui avait dit : ‘On dit que quelqu’un de Zoom fait partie de votre congrégation. Nous avons besoin d’aide pour les fêtes du Nouvel An' », a rapporté Mitch Tarica à l’agence JTA dans une interview réalisée, bien sûr, via Zoom.

Le rabbin Joshua Heller. (Autorisation)

Joshua Heller est un rabbin conservateur d’Atlanta qui, en mai, a rédigé une opinion rabbinique permettant aux synagogues de diffuser des offices en continu lors du shabbat et des fêtes juives. Officiellement, le mouvement conservateur interdit l’utilisation de la plupart des technologies informatiques lors des fêtes, mais étant donné les circonstances sans précédent liées à la pandémie de coronavirus, Heller a déterminé qu’il était permis d’utiliser la technologie de streaming avec une mise en garde critique : la diffusion devait être opérationnelle avant les fêtes et ne nécessiter aucune interaction directe avec un appareil électronique.

Cela a bien fonctionné pour le Shabbat, où les offices les plus fréquentés ont lieu le vendredi soir et le samedi matin suivant. Mais Rosh HaShana dure deux jours, et les synagogues utilisant Zoom selon les paramètres de Joshua Heller auraient vu la diffusion automatiquement interrompue avant le début du deuxième jour.

Le rabbin a commencé à travailler sur la question de Rosh HaShana il y a plusieurs mois. Au début, il est passé par les canaux habituels, en contactant le service d’assistance technique de l’entreprise. Après avoir échoué, il a essayé d’obtenir l’aide d’un fidèle dont l’entreprise a permis à Zoom de faire beaucoup d’affaires. Cela l’a aidé à atteindre une personne un peu plus haut dans la hiérarchie.

« C’était essentiellement l’un de mes passe-temps pendant la pandémie – trouver comment utiliser la technologie de diffusion en continu de manière à éviter, ou du moins à minimiser, les violations de la loi juive », révèle M. Heller.

Il a fini par apprendre qu’un rabbin de Californie avait un fidèle à un poste élevé chez Zoom et a envoyé un courriel à Schuldenfrei. Il a décroché le téléphone et a appelé Mitch Tarica.

« Nous allons trouver une solution », a-t-il alors assuré au rabbin. « Toute la communauté juive de Palos Verdes m’a déjà contacté personnellement. »

Mitch Tarica a 20 ans d’ancienneté dans l’industrie technologique, mais il n’est chez Zoom que depuis l’année dernière. À l’époque, l’entreprise était presque uniquement un outil commercial, fournissant des services de vidéoconférence à environ 10 millions de participants pour des réunions quotidiennes. Ce nombre a depuis explosé pour atteindre 340 millions, dont d’innombrables synagogues qui en sont venues à compter sur la société pour la prière et la communauté, depuis que la plupart d’entre elles ont mis temporairement un terme à leurs offices en présentiel en mars.

« C’était intense », rapporte-t-il à propos des premières semaines au début de la pandémie, après que celle-ci a transformé Zoom en un outil incontournable du quotidien du jour au lendemain.

Mitch Tarica a grandi à Denver en fréquentant la congrégation conservatrice Rodef Shalom et s’est installé à Palos Verdes avec sa femme et ses deux enfants il y a sept ans. Sa fille a célébré sa bat mitzvah à la synagogue Ner Tamid il y a trois ans, et son fils devait lui emboîter le pas cette année, mais la cérémonie a été repoussée en raison de la pandémie. Sa femme fait partie du comité exécutif de la synagogue.

Lorsque la pandémie a frappé et que la synagogue a transféré ses offices de Shabbat sur Zoom, Mitch Tarica s’est retrouvé à gérer le support technique pour les membres de la communauté qui avaient du mal à comprendre comment l’utiliser. Mais comme beaucoup de Juifs, il a aussi découvert que la nouvelle normalité avait ses avantages : il a ainsi pu établir des liens avec d’autres fidèles le samedi matin avec la fonction salle de réunion de Zoom afin de discuter du sermon du rabbin – ou tout aussi souvent pour échanger sur leur semaine.

« Je suis en contact avec 75 personnes pendant les offices, mais ensuite nous nous séparons en groupes de quatre ou cinq et nous établissons un véritable lien », explique Mitch Tarica. « Vous ne pouvez pas faire ça à la shul, sauf après le kiddouch. »

Le temple Ner Tamid n’utilise pas Zoom pour diffuser ses offices pendant les fêtes cette année. La synagogue propose un service plus chorégraphié et mieux soutenu par une plateforme différente.

« La capacité à rendre des services autrement que par l’argent signifie beaucoup », indique Mitch Tarica. « Et beaucoup de choses dans les fêtes juives concernent l’avenir et la santé. C’est donc pour cela que je vais prier lorsque je serai virtuellement assis à la synagogue avec ma famille, priant pour une année saine à venir. Nous sommes prêts pour le début d’une nouvelle année. »

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