Covid-19 : 35 cas en Cisjordanie, l’AP appelle le public à prier chez lui
La police dit avoir arrêté des propriétaires de café à Ramallah ayant enfreint les ordres interdisant l'ouverture de leurs établissements ; aucun cas rapporté officiellement à Gaza

Les autorités palestiniennes ont annoncé vendredi quatre nouveaux cas confirmés de Covid-19, ce qui porte à 35 le nombre total d’infections connues en Cisjordanie.
Les quatre nouveaux cas comprenaient des jeunes hommes et femmes de Bethléem, qui se sont trouvés à proximité de personnes porteuses du virus, a expliqué Ibrahim Milhem, porte-parole du Premier ministre de l’Autorité palestinienne Mohammed Shtayyeh, lors d’une conférence de presse.
Peu après que les autorités sanitaires palestiniennes ont confirmé les premiers cas en Cisjordanie à la fin de la semaine dernière, le président de l’AP, Mahmoud Abbas, a déclaré l’état d’urgence pour 30 jours.
Depuis, Mohammed Shtayyeh a annoncé la fermeture des écoles et des universités, l’annulation de toutes les réservations d’hôtel et des conférences, la fermeture des sites touristiques et religieux, l’interdiction des rassemblements publics et des manifestations, entre autres mesures.
Il a également fait savoir que personne ne serait autorisé à quitter ou à entrer dans Bethléem, sauf en cas d’urgence.
Trente-quatre des cas confirmés concernaient des personnes se trouvant à Bethléem, le seul autre ayant été recensé à Tulkarem, dans le nord de la Cisjordanie.
Le porte-parole du Premier ministre a également indiqué que le gouvernement de l’AP demandait aux Palestiniens de prier chez eux plutôt que dans des lieux publics.
Un grand nombre de musulmans palestiniens, en particulier le vendredi matin, se rassemblent généralement vers midi pour faire leurs prières.
La police de l’Autorité palestinienne a rapporté vendredi avoir interpellé des propriétaires de cafés à Ramallah pour ne pas avoir respecté les directives interdisant l’ouverture de leurs établissements.

La gouverneure de l’Autorité palestinienne à Ramallah, Laila Ghannam, a publié lundi un décret imposant la fermeture de tous les cafés, restaurants, gymnases et salles de sport.
Mercredi, cependant, la responsable a annoncé que les restaurants seraient autorisés à livrer des commandes ou à offrir des plats à emporter en dehors de leur emplacement physique.
Plus de 144.030 cas d’infection sont dénombrés dans 136 pays, dont les plus touchés après la Chine sont l’Italie avec 1.266 morts pour 17.660 cas, l’Iran avec 611 morts (12.729 cas), l’Espagne avec 121 morts (4.231 cas) et la France avec 79 morts (3.661 cas).
Dans la bande de Gaza, le ministère de la santé dirigé par le Hamas a fait savoir vendredi que l’enclave ne comptait aucun cas confirmé de virus.
Il a également déclaré que 2 667 personnes étaient en quarantaine à leur domicile, tandis qu’une autre était confinée dans une installation spéciale.
Israël a autorisé vendredi l’entrée de 200 kits de dépistage dans la bande de Gaza.
Dimanche, Abdelnaser Soboh, le chef du sous-bureau de l’OMS à Gaza, a averti que l’infrastructure sanitaire de l’enclave côtière ne serait pas en mesure de traiter des centaines ou des milliers de cas de virus.
« Le système de santé à Gaza est déjà fragile et fonctionne à peine. Il ne peut pas assumer le fardeau d’un grand nombre de cas », a-t-il souligné auprès du Times of Israel, mettant en garde qu’un tel scénario pourrait contribuer à son « effondrement ».
Les hôpitaux de Gaza manquent souvent de médicaments et d’équipements médicaux en quantité suffisante et dépendent souvent de générateurs de secours pour maintenir une alimentation en électricité constante.
Abdelnaser Soboh a précisé que les établissements de santé de Gaza disposent d’un total de 2 500 lits et de quelque 50 à 60 respirateurs pour adultes.
Une difficulté respiratoire constitue l’un des symptômes ressentis par de nombreuses personnes chez qui le virus a été diagnostiqué.
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