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Craignant des représailles après l’explosion d’un tunnel, Israël interrompt les travaux sur la barrière souterraine

Un responsable du Commandement sud affirme que le Jihad islamique sera difficile à maîtriser après la mort d'une dizaine de ses membres lors d'une attaque de Tsahal dans un tunnel d'attaque

Judah Ari Gross est le correspondant du Times of Israël pour les sujets religieux et les affaires de la Diaspora.

Terroristes palestiniens du Jihad islamique pendant les funérailles de membres du groupe, dans le centre de la bande de Gaza, le 31 octobre 2017. (Crédit : Thomas Coex / AFP)
Terroristes palestiniens du Jihad islamique pendant les funérailles de membres du groupe, dans le centre de la bande de Gaza, le 31 octobre 2017. (Crédit : Thomas Coex / AFP)

L’armée israélienne a suspendu la construction de la barrière souterraine mercredi, qui devait être bâtie autour de la bande de Gaza. Elle craignait que les ouvriers puissent être attaqués par un groupe terroriste palestinien de Gaza dont le tunnel a été détruit lundi lors d’une détonation israélienne, selon un officier.

« Le Jihad islamique palestinien aura du mal à se retenir », a déclaré mercredi le responsable du commandement sud de l’armée israélienne.

Tôt lundi après-midi, Tsahal a bombardé un tunnel d’attaque qui était en train d’être construit par le groupe terroriste qui s’étendait de la ville de Khan Younis de Gaza au territoire israélien, près du kibboutz Kissufim.

L’officier a indiqué que les militaires surveillaient l’avancée de la construction du tunnel avant son entrée en territoire israélien et qu’ils ont choisi d’attendre son passage au-delà du territoire de Gaza avant de lancer la frappe. Il a répété que la position de l’armée : les civils israéliens ne risquaient jamais d’être menacés par le tunnel.

Neuf terroristes palestiniens — dont deux hauts commandants du Jihad islamique palestinien et des membres de l’unité navale d’élite du Hamas — auraient été tués lors de la frappe israélienne, et cinq autres seraient toujours portés disparus mercredi et seraient présumés morts.

L’officier de Tsahal a indiqué que l’armée soupçonnait que les agents terroristes disparus travaillaient dans la partie du tunnel qui se trouve à l’intérieur du territoire israélien.

Le corps de Marwan Alagha, Palestinien de 22 ans, transporté à l'hôpital Naser de Khan Younes dans le sud de la bande de Gaza, après sa mort des suites de la destruction par Israël sur son propre territoire d'un tunnel terroriste du Jihad islamique, le 30 octobre 2017. (Crédit : Saïd Khatib/AFP)
Le corps de Marwan Alagha, Palestinien de 22 ans, transporté à l’hôpital Naser de Khan Younes dans le sud de la bande de Gaza, après sa mort des suites de la destruction par Israël sur son propre territoire d’un tunnel terroriste du Jihad islamique, le 30 octobre 2017. (Crédit : Saïd Khatib/AFP)

Selon les évaluations israéliennes, la plupart des Palestiniens qui sont morts dans le tunnel d’attaque n’ont pas été tués lors de l’explosion initiale, mais sont décédés en raison d’inhalation de fumée, des explosions secondaires ou des effondrements qui ont suivi.

L’officier a ajouté que les commandos navals du Hamas avaient essayé d’utiliser leur appareil respiratoire spécial dans les efforts de secours, car il y avait peu d’oxygène dans le tunnel effondré, mais cela n’a servi à rien.

« Cela a été un échec sérieux pour [le Jihad Islamique Palestinien], aussi bien parce que nous avons trouvé le tunnel et dans la façon dont il a choisi de sauver ceux qui étaient pris au piège [dans les décombres] », s’est félicité le responsable.

« Mais ils commettront [une autre] erreur s’ils choisissent d’attaquer en représailles », a-t-il mis en garde.

L’officier a déclaré que le nombre de morts et les pressions de l’Iran, qui soutient le groupe terroriste, étaient des facteurs de motivation pour une éventuelle riposte du Jihad islamique palestinien.

Pendant ces derniers mois, le ministère de la Défense était en train de construire une barrière souterraine conçue pour contrecarrer les tunnels d’attaque comme celui qui a été détruit lundi.

Les tunnels ont été utilisés dans le passé par le groupe terroriste du Hamas pour organiser des attaques contre des soldats de l’armée ou les kidnapper et les emmener dans la bande de Gaza pour les utiliser comme monnaie d’échange avec Israël.

Cette photo datant du 10 février 2016 montre que les soldats de l'armée israélienne surveillent une machine qui forage pour creuser du côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza alors qu'ils cherchent des tunnels utilisés par des terroristes palestiniens qui envisagent d'attaquer Israël (Crédit : AFP / Menahem Kahana)
Cette photo datant du 10 février 2016 montre que les soldats de l’armée israélienne surveillent une machine de forage pour creuser du côté israélien de la frontière avec la bande de Gaza alors qu’ils cherchent des tunnels utilisés par des terroristes palestiniens qui envisagent d’attaquer Israël (Crédit : AFP / Menahem Kahana)

Le tunnel détruit aurait été construit après la guerre de Gaza de 2014, connue en Israël sous le nom d’opération Bordure protectrice. Un responsable de l’armée israélienne a déclaré lundi que l’armée ne croyait pas que le tunnel de Khan Younis soit le seul tunnel frontalier construit depuis le conflit.

Cependant, l’armée a également déclaré que la nouvelle barrière souterraine en construction a contraint le Hamas et d’autres groupes terroristes à se concentrer davantage sur les infrastructures souterraines défensives dans la bande, plutôt que d’attaquer les tunnels qui entrent en Israël.

Les équipes travaillant sur la barrière souterraine portent des gilets de protection et une protection de sécurité, mais le chef du Commandement Sud de l’armée, le major-général Eyal Zamir, a interrompu les travaux mercredi, craignant des attaques menées par des tireurs d’élite du Jihad islamique palestinien.

Les agriculteurs israéliens locaux ont reçu la consigne de ne pas s’approcher trop près de la barrière de séparation depuis lundi pour des raisons similaires, bien que les autres instructions de précaution qui ont été données aux conseils régionaux voisins aient été annulées mardi matin.

Les militaires considèrent l’opération de lundi comme une « grande réussite » mais a tout de même relativisé en ajoutant que cela n’était pas encore terminé et que les célébrations étaient prématurées.

« Nous sommes toujours en plein milieu de l’événement. L’opération contre le tunnel n’est pas encore terminée, pas selon nous et pas selon eux », a déclaré l’officier.

Le responsable militaire a mis en garde que la réponse du Jihad islamique palestinien pourrait arriver dans les prochains jours.

Des terroristes palestiniens du mouvement du Jihad islamique lors des funérailles de camarades tués dans une opération israélienne de destruction d'un tunnel d'attaque qui partait de Gaza jusqu'en Israël, durant leurs funérailles au camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de Gaza, le 31 octobre 2017 (Crédit : AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)
Des terroristes palestiniens du mouvement du Jihad islamique lors des funérailles de camarades tués dans une opération israélienne de destruction d’un tunnel d’attaque qui partait de Gaza jusqu’en Israël, durant leurs funérailles au camp de réfugiés de Bureij, dans le centre de Gaza, le 31 octobre 2017 (Crédit : AFP PHOTO / MAHMUD HAMS)

Il a spéculé que le groupe — proche du Hamas, mais différent de celui-ci — pourrait lancer des roquettes sur des villes israéliennes, tirer un missile anti-char sur une patrouille de Tsahal à la frontière ou mener une attaque terroriste en Cisjordanie. une forme de rétribution pour au moins sept, ou plus probablement 12, de ses membres qui ont été tués dans la démolition du tunnel.

Le Jihad islamique palestinien, le Hamas et d’autres groupes terroristes dans la bande de Gaza ont convoqué une réunion d’urgence lundi soir pour discuter des réponses possibles aux bombardements israéliens. Selon les médias palestiniens, le Jihad islamique souhaitait une réponse immédiate, alors que le Hamas mettait en garde contre cela.

L’une des raisons du désaccord sur les représailles était que la frappe israélienne sur le tunnel est arrivée au même moment où le Hamas, qui dirige la bande de Gaza, et l’Autorité palestinienne, qui contrôle la Cisjordanie, négociaient une réconciliation.

Dans le cadre de cette réconciliation, le Hamas a remis le contrôle des passages frontaliers à Gaza à l’AP mercredi matin.

Le Hamas travaille également constamment à améliorer ses relations avec l’Egypte, qui contrôle le point de passage de Rafah au sud de Gaza.

Une attaque par un groupe terroriste palestinien de la bande de Gaza pourrait menacer ces efforts, ce que le Hamas n’approuverait pas. Cependant, l’officier a précisé que même si le Jihad islamique palestinien est allié avec le Hamas, il ne lui est pas redevable et pourrait mener une attaque sans la permission du Hamas.

« Si le Hamas ne contient pas [le Jihad islamique palestinien], alors le Hamas entrera aussi dans le cycle de la violence », a analysé l’officier supérieur.

Le haut responsable militaire a déclaré que si l’armée croit qu’une attaque pourrait être retardée, « plus le temps passe, moins il y a de chance que le Jihad islamique riposte ».

L’officier de Tsahal a salué une équipe composée d’ingénieurs, de géologues et d’officiers des renseignements, qu’il a appelée « le cerveau » et « le laboratoire », pour la découverte du tunnel.

Cet été, les responsables de Tsahal ont promis qu’Israël finirait par terminer la barrière souterraine, même sous la menace, en raison de son importance.

L’officier a comparé mercredi l’obstacle souterrain, qui inclura à la fois un mur en béton souterrain et des capteurs de détection sophistiqués, à une « guillotine » qui permettra de contrecarrer la menace des tunnels.

Israël n’a pas donné de précision sur la nature exacte des capteurs et des technologies utilisés pour détecter les tunnels. Mais l’ancien ambassadeur américain en Israël, Dan Shapiro, a écrit mardi que la technologie était probablement développée dans le cadre d’un effort américano-israélien qui a commencé sous l’ancien président américain Barack Obama.

« Le président Obama et le Congrès ont approuvé 40 millions de dollars en 2016 pour le programme, avec une perspective de deux années supplémentaires, totalisant 120 millions de dollars », a écrit Shapiro sur Twitter.

L’officier de Tsahal a déclaré que les technologies « nous rapprochent de l’objectif d’élimination de la menace des tunnels d’attaque ».

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