D’autres médecins quittent le service d’oncologie pédiatrique d’Hadassah
Les parents manifestent devant l’hôpital pour soutenir les oncologues et demandent au ministère de la Santé d'intervenir
Trois autres médecins ont présenté leur lettre de démission du service d’oncologie pédiatrique de l’hôpital Hadassah Ein Kerem, alors que le service connait une crise de gestion qui a entraîné la démission de toute une équipe de six médecins il y a deux mois.
Les médecins de ce service, qui soigne les enfants atteints de leucémie et d’autres maladies du sang, accusent la direction de l’hôpital de ce qu’ils décrivent comme une grave incapacité à investir dans du personnel.
Les départs respectifs des membres importants de l’équipe devraient entrer en vigueur le mois prochain. Les trois médecins, résidents de l’unité d’oncologie, ont présenté leurs démissions mercredi.
Mercredi également, les parents d’enfants et d’adolescents soignés à l’hôpital ont organisé une manifestation devant l’hôpital pour protester contre le recrutement prévu de médecins d’autres hôpitaux qui continueront le travail des médecins démissionnaires.
Les parents ont exigé que le ministre de la Santé, Yaakov Litzman, intervienne dans la crise.
« Les oncologues ne font pas partie d’une machine dont vous pouvez remplacer les pièces par des pièces de rechange », a déclaré un parent d’un enfant de quatre ans souffrant de leucémie à la Deuxième Chaîne.
Les parents ont salué les médecins qu’ils ont décrits comme « les anges qui servent nos enfants avec un dévouement sans fin ». Ils ont ajouté que leur départ serait une « peine de mort pour nos enfants ».
Les parents ont promis de « se battre jusqu’à la fin afin que les médecins continuent à soigner nos enfants. Aucune autre alternative n’est acceptable. »
Quelque 250 enfants et adolescents sont actuellement soignés dans ce service. Au moins 19 d’entre eux sont hospitalisés.
La crise à l’hôpital a éclaté suite à la décision de la direction de faire fusionner deux centres distincts de transplantation de moelle osseuse, l’un pour les enfants et l’autre pour les adultes. L’oncologue en chef, le professeur Miki Weintraub, s’est vivement opposé à cette décision et a alors démissionné avec cinq autres médecins.