Des rabbins orthodoxes israéliens soutiennent une ado transgenre harcelée
Les leaders juifs se sont dits "choqués et peinés" d'apprendre les sévices subis par Osher Band, 15 ans, hospitalisée après avoir été agressée dans une école d'Ashkelon
JTA — Des dizaines de rabbins orthodoxes en Israël ont signé une lettre de soutien à une adolescente transgenre empêchée de se rendre à l’école en raison des violences et des menaces de mort proférées à son encontre.
Osher Band, 15 ans, était restée chez elle, renonçant à se rendre dans son école d’Ashkelon depuis le début du trimestre, alors qu’elle avait été agressée verbalement et physiquement, a rapporté Haaretz.
Alors qu’elle était retournée au lycée ORT Henry Ronson il y a plus d’une semaine, elle avait été agressée par un camarade de classe et a depuis été hospitalisée. Elle présente une lésion traumatique au cerveau.
Adressé à Osher et envoyé au ministère de l’Education et au principal de l’école, le courrier des rabbins affirme : « Nous, rabbins orthodoxes et épouses de rabbins, avons été choqués et peinés d’apprendre les violences que vous avez subies en raison de votre identité de transgenre. Ce n’est en aucun cas ainsi que des Juifs devraient se comporter. »
« La Torah nous apprend à ‘aimer son voisin comme soi-même’ et les sages juifs anciens nous ont enseigné que le Temple avait été détruit à cause d’une haine infondée », continue la missive.
« Nous avons l’obligation de respecter tout être et, plus que tout, nous avons l’obligation de nous préoccuper de ‘l’étranger, de l’orphelin et de la veuve’ – ce qui signifie tous les hommes, toutes les femmes, toutes les filles et tous les garçons vivant parmi nous qui ont un statut social fragile, comme c’est le cas des transgenres », explique-t-elle encore.
La lettre a qualifié le cas d’Osher de « symbolique » et suggéré qu’il mettait en lumière la question des élèves transgenres et celle de leur intégration.
L’école a, pour sa part, affirmé à Haaretz que le comportement de l’adolescente était « provocant » et qu’elle avait publié des « photos vulgaires et exhibitionnistes » sur Instagram.
Le principal a également déclaré qu’Osher n’était pas venue régulièrement au sein de son établissement et que lorsqu’elle avait été là, elle avait utilisé un « langage dur et rebelle vis-à-vis des enseignants et des autres élèves ».
Le ministère de l’Education a avancé à Haaretz qu’il avait enquêté sur l’incident et déterminé que le personnel de l’école avait fait « tous les efforts possibles pour venir en aide à l’élève et lui fournir les solutions nécessaires ».