Des soldates de Tsahal disent à la Knesset leur fierté de combattre
Ces femmes, dont certaines ont raconté avoir écrasé des terroristes avec leurs chars le jour du 7 octobre, se disent prêtes à poursuivre le combat
Les membres de l’unité de char 100% féminine qui a écrasé des dizaines de terroristes du Hamas, le 7 octobre, sont très fières de ce qu’elles ont fait et impatientes de poursuivre le combat, a déclaré mardi aux députés la lieutenant Michal Ohana, officier du bataillon d’infanterie légère mixte Caracal.
Témoignant à la Knesset lors d’une conférence sur le thème « L’héroïsme des femmes dans la guerre », cette tankiste âgée de 21 ans a déclaré que ses soldates « [avaient] ressenti une grande fierté » après la bataille, qu’elles étaient « fières d’elles » et qu’elles « voulaient en faire plus ».
Ces soldates font partie d’une compagnie d’opératrices de chars totalement féminine, pérennisée au sein de l’armée israélienne en 2022 au terme d’un projet pilote de deux ans. Leur unité est généralement déployée le long de la frontière égyptienne, pas dans les guerres ou les combats de l’autre côté des lignes ennemies.
Le matin du 7 octobre, Ohana et ses compagnes d’armes ont quitté la base de Nitzana pour se diriger au plus vite vers le nord, à bord de chars et d’un Humvee blindé. En vertu d’une des nombreuses décisions tout sauf orthodoxes que les commandants de Tsahal ont dû prendre ce jour-là, les chars ont été autorisés à emprunter les routes civiles, et ce, à des vitesses bien supérieures à celles normalement recommandées.
Sur l’antenne de la Douzième chaine, en novembre dernier, Ohana évoquait le souvenir de « ces terroristes qui étaient partout. J’ai ordonné à la conductrice de les écraser ».
Le chef d’Etat-major de Tsahal, Herzi Halevi, a déclaré que leur action faisait taire ceux qui doutaient de la capacité des femmes à servir au sein d’unités de combat.
Depuis le 7 octobre, l’armée dit avoir constaté une forte augmentation du nombre de conscrites volontaires pour rejoindre des unités de combat.
Le mois dernier, des députés et proches de victimes ont demandé l’ouverture d’une enquête sur ce qui est présenté comme l’ignorance par Tsahal des avertissements donnés par les soldates chargées de surveiller la frontière de Gaza dans les semaines précédant le massacre du Hamas.