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Des soldats américains en Syrie pour aider les Kurdes contre l’EI

Leur mission consiste à "planifier" des offensives contre Jarablus et Raqa, des villes du nord syrien aux mains du groupe de l'EI

Une photo de la ville de Kobane prise le 26 janvier 2015 de la ville de Sanliufra d'où on peut voir de la fumée s'élever après les affrontements entre l'EI et les kurdes (Crédit : AFP)
Une photo de la ville de Kobane prise le 26 janvier 2015 de la ville de Sanliufra d'où on peut voir de la fumée s'élever après les affrontements entre l'EI et les kurdes (Crédit : AFP)

Des soldats des forces spéciales américaines sont arrivés à Kobané en Syrie pour entraîner et assister les combattants kurdes luttant contre le groupe Etat islamique (EI), le premier déploiement officiel du genre dans ce pays en guerre.

Une source des Unités de protection du peuple kurde (YPG), principale milice kurde syrienne, un activiste à Kobané, Mustapha Abdi, et l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) ont annoncé jeudi l’arrivée de quelques dizaines de militaires qui, selon Washington, auront un rôle non-combattant de conseillers.

Leur mission consiste à « planifier » des offensives contre Jarablus et Raqa, des villes du nord syrien aux mains du groupe djihadiste responsable d’atrocités en Syrie et de spectaculaires attentats meurtriers, a indiqué à l’AFP la source des YPG.

Le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, a confirmé que les plus de 50 instructeurs américains entraîneraient les Kurdes en vue d’une offensive contre Raqa, capitale de facto de l’EI en Syrie.

Selon l’activiste Mustapha Abdi, ils sont entrés à Kobané « ces dernières heures » mais l’OSDH a affirmé qu’ils étaient arrivés « ces deux derniers jours », en deux groupes, depuis la Turquie et le Kurdistan irakien.

Une trentaine d’entre eux sont « actuellement à Kobané (nord) et les autres dans la province de Hassaké », plus à l’est, selon l’OSDH. « Ils doivent se regrouper à Kobané pour entraîner les Forces démocratiques de Syrie (FDS) » composées de factions arabes et kurdes et de chrétiens syriaques.

Interrogé par l’AFP, le commandement des forces américaines au Moyen-Orient (Centcom) a refusé de commenter. « Nous avons dit que nous allions envoyer un petit nombre de troupes sur le terrain en Syrie pour coordonner avec nos partenaires sur place. A part cela nous ne comptons pas fournir de détails sur leur emplacement ou leurs plans de voyage ».

‘Isoler’ Raqa

Fin octobre, le président Barack Obama, qui réclame le départ président Bachar al-Assad et appuie la rébellion syrienne dite modérée, a donné son feu vert au déploiement en Syrie d’au maximum 50 soldats dans un rôle de conseiller, le premier déploiement du genre depuis le début de l’effort de guerre international contre l’EI il y a plus d’un an.

Leur rôle est « d’organiser » les forces locales anti-EI, selon Brett McGurk, envoyé spécial de M. Obama pour la coalition internationale dirigée par les Etats-Unis. Il s’agit à terme « d’isoler » Raqa.

Selon lui, le but de la coalition est « d’étouffer, d’étrangler le coeur » de l’EI en Syrie et en Irak par des offensives coordonnées au sol. Il s’agit aussi de couper tout accès de l’EI à la frontière syrienne, de couper l’axe Raqa-Mossoul (Irak) et de reprendre Ramadi en Irak.

En mai, les Etats-Unis ont officiellement annoncé leur première opération commando au sol contre l’EI en Syrie où leurs forces spéciales ont tué des dizaines de jihadistes, dont un haut responsable, à Al-Omar (centre).

En Irak voisin, des centaines de conseillers américains assistent depuis des mois les troupes irakiennes et certains d’entre eux ont aidé début novembre les combattants kurdes à prendre la ville de Sinjar (nord) à l’EI, coupant ainsi une voie de communication importante pour les jihadistes entre l’Irak et la Syrie.

Coalition élargie

Après les attentats de Paris (130 morts le 13 novembre) et contre un avion de ligne russe qui s’est écrasé en Egypte (224 morts le 31 octobre), revendiqués par l’EI, Raqa est devenue la principale cible des raids aériens de la Russie et de la France.

Le président français François Hollande cherche à établir une coalition plus large pour tenter de détruire le groupe jihadiste mais ses efforts risquent d’être perturbés par la crise russo-turque après que l’armée turque a abattu mardi un avion de combat russe qui s’est écrasé en Syrie.

Néanmoins le président russe Vladimir Poutine, qui soutient Assad et ne participe pas à la coalition dirigée par les Etats-Unis, a annoncé que son pays allait « intensifier » le travail avec Paris contre l’EI.

Déclenché en mars 2011 par la répression de manifestations pacifiques réclamant des réformes, le conflit syrien -qui a fait plus de 250 000 morts- est devenu complexe avec une multiplication des acteurs, locaux et étrangers sur un territoire morcelé.

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