Deux personnes arrêtées pour des coups de feu tirés durant un mariage bédouin
Les suspects comparaîtront lundi devant le tribunal ; la police s'efforce d'enrayer la spirale de la violence des gangs dans la communauté arabe
La police a arrêté deux personnes dimanche dans la ville bédouine de Tel Sheva, dans le sud du pays, après que des suspects masqués ont été filmés en train de tirer des coups de fusil depuis un 4×4 lors d’un cortège nuptial qui s’est déroulé ce week-end.
Les policiers ont arrêté deux hommes, l’un âgé d’une vingtaine d’années et l’autre d’une quarantaine d’années, et ont saisi trois véhicules soupçonnés d’être liés à l’incident.
Des images publiées sur les réseaux sociaux montrent des suspects circulant en convoi à travers Tel Sheva et les environs en tirant des coups de feu en l’air.
Les deux suspects devaient comparaître devant le tribunal de Beer Sheva pour une audience de détention provisoire lundi.
La police a déclaré qu’elle s’efforçait d’empêcher les échanges de tirs entre bandes rivales. Les forces de l’ordre, les politiciens et les leaders communautaires ont lutté au cours des dernières années pour freiner l’activité criminelle, qui est à l’origine d’une flambée de violence.
בעקבות תיעודים של חמושים בחתונה בתל שבע בסוף השבוע, המשטרה פשטה על היישוב@Itsik_zuarets pic.twitter.com/KFCzzQaISP
— כאן חדשות (@kann_news) June 18, 2023
Selon Abraham Initiatives, un groupe de surveillance de la lutte contre la violence, au moins 103 Arabes ont été tués dans des circonstances violentes depuis le début de l’année, ce qui représente un bond considérable par rapport aux 44 meurtres commis à ce stade en 2022.
De nombreux dirigeants de communautés arabes accusent les autorités et la police qui, selon eux, n’ont pas réussi à sévir contre les puissantes organisations criminelles et ont largement ignoré la violence, qui comprend les querelles familiales, les guerres de territoire de la mafia et la violence à l’égard des femmes. Les communautés ont également souffert d’années de négligence de la part des autorités de l’État.
Face à la montée en flèche de la criminalité, des voix de plus en plus nombreuses s’élèvent pour demander le limogeage du ministre de la Sécurité nationale, Itamar Ben Gvir, qui est en charge de la police.