Effondrement d’un accord de baisse des prix des taxis à l’aéroport
L'Autorité israélienne chargée des aéroports a expliqué que dans la mesure où toutes les entreprises de taxis peuvent dorénavant prendre des passagers, les prix resteront les mêmes
Un accord qui devait devenir effectif cette semaine, concernant la réduction des prix des taxis depuis et vers l’aéroport international Ben-Gourion – a été reporté à une date indéterminée après que l’une des entreprises de taxi s’est retirée de la convention dans un contexte de vives protestations de la part de ses chauffeurs.
Suite à l’annonce faite par l’entreprise de taxis Hadar-Lod qu’elle se retirait de l’accord qu’elle avait signé aux côtés de l’application de services de taxi israélienne Gett, l’Autorité israélienne chargée des aéroports a mis un terme à son contrat avec Hadar-Lod, expliquant qu’elle émettra un nouvel appel d’offres.
En raison de la décision prise par Hadar-Lod de se retirer de l’accord avant qu’il n’ait été mis en oeuvre, ce qui devait se produire dans la nuit de lundi, les prix actuels des déplacements depuis et vers l’aéroport – qui sont déjà établis – resteront en vigueur jusqu’à souscription d’un nouveau contrat, même si l’Autorité israélienne des aéroports a annoncé dimanche que toutes les entreprises de taxi seraient dorénavant en mesure d’amener et de prendre des passagers à l’aéroport.
L’Autorité israélienne des aéroports a également fait savoir qu’elle fournirait 10 navettes gratuites pour les passagers durant les heures de pointe au départ et à l’arrivée de l’aéroport, avec des destinations qui seront déterminées par la demande, pour garantir qu’il n’y ait pas de perturbations résultant de l’effondrement de l’accord, entraîné par les protestations des chauffeurs de l’entreprise Hadar-Lod, inquiets que les réductions de prix ne viennent nuire à leurs revenus.

Sous les termes de cette convention, Hadar-Lod aurait agi comme coordinateur central pour tous les opérateurs de taxi qui servent l’aéroport. Il lui avait été demandé de développer une application qui aurait permis de réserver des courses en avance.
L’accord conclu au mois de mars entre les ministères des Finances et des Transports aux côtés de l’Autorité israélienne des Aéroports et portant sur la réduction des prix de taxis avait pour objectif de mettre un terme au monopole exercé depuis quatre décennies par l’entreprise Hadar-Lod, la seule a être autorisée à offrir jusqu’à présent des services de taxis à la zone des arrivées.
Tandis que les autres entreprises pouvaient amener des voyageurs à l’aéroport, leurs chauffeurs n’étaient pas autorisés à prendre des courses dans la direction opposée. En résultat, environ 70 % des taxis qui quittaient l’aéroport, n’appartenant pas à Hadar-Lod, étaient vides, et les chauffeurs de taxi avaient été dans l’obligation d’augmenter leurs prix pour couvrir les coûts de ces allers simples à l’aéroport.
De plus, il avait été demandé à l’entreprise Hadar-Lod de payer des royalties à l’aéroport pour faire fonctionner ses services en plus d’un surplus de 5 shekels pour chaque voyage. Ces coûts s’étaient traduits en une hausse des prix des taxis.
Si un voyage depuis l’aéroport coûtait 249 shekels (69 dollars) dans le système actuel, les prix auraient chuté à 172 shekels (48 dollars) après la réforme.
Stuart Winer a contribué à cet article.