Élections/Israël: Londres appelle au « respect des minorités », exclut tout transfert d’ambassade
Le Royaume-Uni a par ailleurs exclu tout transfert de son ambassade, projet évoqué sous le précédent de gouvernement de Liz Truss, qui n'est restée que 49 jours au pouvoir

Londres a appelé jeudi au « respect des minorités » à l’approche du résultat final des élections en Israël et exclu tout transfert de son ambassade de Tel Aviv à Jérusalem, envisagé par le précédent gouvernement britannique.
« Nous appelons tous les partis israéliens à s’abstenir de tout langage incendiaire et à faire preuve de tolérance et de respect envers les groupes minoritaires », a déclaré un porte-parole du Premier ministre Rishi Sunak.
Downing Street s’est en revanche refusé à tout commentaire tant qu’un gouvernement n’est pas formé, alors que l’ex-Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu semble se rapprocher d’un retour au pouvoir.
Le Royaume-Uni a par ailleurs exclu tout transfert de son ambassade, projet évoqué sous le précédent de gouvernement de Liz Truss, qui n’est restée que 49 jours au pouvoir.
« Il n’y a aucun projet de déplacer l’ambassade britannique en Israël », a déclaré le porte-parole. « Nous avions examiné cette question sous le gouvernement précédent et je peux confirmer qu’il n’est pas prévu de la déplacer ».
Cette perspective avait créé un vif mécontentement chez les Palestiniens, dont l’ambassadeur au Royaume-Uni avait estimé que « tout déménagement d’ambassade constituerait une violation flagrante du droit international ».
Les Eglises de Jérusalem avaient fait part de leurs « graves préoccupations » quant à la perspective que Londres emboîte le pas à Washington.
Hormis les Etats-Unis, qui ont sous Donald Trump déménagé leur représentation diplomatique de Tel Aviv à Jérusalem, la grande majorité des pays s’abstiennent de déplacer leurs ambassades, car ils ne reconnaissent pas la légitimité de la présence israélienne dans sa partie orientale depuis 1967.
Jérusalem abrite à la fois le lieu le plus saint du judaïsme et le troisième lieu saint de l’islam.
Le président américain Joe Biden a renouvelé l’appel de longue date de Washington en faveur d’une solution à deux Etats, sans toutefois revenir sur la décision controversée de Trump sur la reconnaissance de Jérusalem comme capitale d’Israël.