Israël en guerre - Jour 471

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« Elle m’a demandé de vous dire bon anniversaire » : L’appel douloureux d’une ex-otage au père de sa compagne d’infortune

Immédiatement après sa libération lors de la trêve en novembre, Agam Goldstein-Almog, 17 ans, a appelé les parents d'Agam Berger, 19 ans, encore otage à Gaza, pour les rassurer au sujet de leur fille

Agam Goldstein-Almog (à gauche), et Agam Berger (à droite). (Autorisation)
Agam Goldstein-Almog (à gauche), et Agam Berger (à droite). (Autorisation)

L’un des premiers appels téléphoniques d’Agam Goldstein-Almog lors de sa libération par le Hamas, le 26 novembre dernier, a été destiné aux parents d’une autre otage – Agam Berger, 19 ans.

La Douzième chaîne a diffusé, vendredi, l’enregistrement de cet appel passé par Goldstein-Almog lorsqu’elle se trouvait à bord du véhicule qui l’emmenait jusqu’à un hélicoptère, pendant son transfert vers un hôpital israélien.

« Je vous appelle pour vous souhaiter un bon anniversaire… Elle m’a demandé de vous transmettre ses félicitations à cette occasion », a dit Goldstein-Almog au père de Berger, Shlomi, dans l’enregistrement. Goldstein-Almog, sa mère, Chen, et ses frères Gal et Tal ont été libérés après 46 journées passées en captivité le jour de l’anniversaire de ce père meurtri – une remise en liberté qui a eu lieu dans le cadre d’une trêve temporaire entre Israël et le groupe terroriste palestinien.

« C’est votre anniversaire aujourd’hui », dit Goldstein-Almog dans l’enregistrement. « Oui », répond Shlomi Berger. Ce père laisse ensuite échapper un cri, réalisant qu’il vient de recevoir un message de sa fille, détenue dans les geôles du Hamas, dans la bande de Gaza.

« Je pense qu’elle se sortira de là », dit Berger, s’effondrant et pleurant. « Elle s’en sortira », affirme alors l’adolescente.

Shlomi Berger a expliqué à la Douzième chaîne que l’appel de Goldstein-Almog avait été le premier – et le dernier – signe de vie de sa fille depuis le 7 octobre. La jeune fille, une violoniste de talent, a été enlevée par les terroristes du Hamas au kibboutz Nahal Oz.

Goldstein-Almog a, pour sa part, été kidnappée au kibboutz Kfar Aza, le 7 octobre, avec sa mère et ses jeunes frères. Son père Nadav et sa sœur aînée, Yam, ont perdu la vie dans l’assaut.

Ce matin-là, Berger n’a eu que le temps d’appeler de son père pour lui faire part de l’attaque.

Elle a été ultérieurement identifiée dans une vidéo diffusée par le Hamas sur Telegram où elle est apparue emmenée contre son gré vers une voiture, encore en pyjama.

Lors de l’appel téléphonique émouvant du 26 novembre, les parents de Berger demandent avec anxiété dans quel état moral et psychologique se trouve leur fille.

« Elle traverse beaucoup de bas », répond Goldstein-Almog. « Aujourd’hui aussi, quand nous sommes parties et qu’elle est restée, ça a été dur mais ça va… Elle est calme… Elle calme tout le monde. » Goldstein-Almog ajoute, s’adressant aux parents éplorés, que leur fille est une source de réconfort pour les autres captifs.

« Elle a tressé les cheveux de toutes les filles et je porte encore ses tresses », leur dit-elle. « J’ai dormi à côté d’elle, hier soir, nous nous sommes blotties l’une contre l’autre. »

Six membres de la famille Goldstein-Almog du kibboutz Kfar Aza ; de gauche à droite : Agam, 17 ans, Gal, 11 ans, Nadav (décédé), Chen, 48 ans, Tal, 11 ans et Yam (décédé). Les quatre survivants ont été libérés le 26 novembre 2023. (Crédit : Autorisation)

Berger, originaire de Holon, et 129 personnes sont encore entre les mains du Hamas dans la bande de Gaza, presque cinq mois après le massacre commis par le groupe terroriste sur le sol israélien, le 7 octobre. Les hommes armés, qui ont franchi la frontière par milliers, ont tué environ 1 200 personnes et kidnappé 253 autres, prises en otage à Gaza. Ils ont commis des atrocités, et notamment des violences sexuelles à grande échelle.

Lors de son appel, l’otage libérée a aussi rassuré les parents de Berger, des Juifs religieux, en leur disant que leur fille pratiquant encore la religion.

« Elle prie beaucoup ; elle dit les grâces avant de manger et elle respecte le Shabbat », dit l’adolescente dans l’enregistrement.

Citant Goldstein-Almog ainsi que les noms d’autres otages, la Douzième chaîne a noté que les ravisseurs du Hamas avaient essayé d’utiliser Berger comme « esclave ». Ses gardes, qui savaient qu’elle respectait le Shabbat, lui ont donné l’ordre de faire la cuisine et le ménage le samedi. Berger a refusé, courageusement.

« [Agam est] une jeune fille qui a la foi et qui ne veut qu’une chose, que le Bien se propage dans le monde », a commenté sa mère, selon la Douzième chaîne.

Agam Berger joue « Hallelujah » au violon sur une vidéo non-datée. (Capture d’écran : Douzième chaîne/utilisé conformément à l’article 27a de la loi sur le droit d’auteur)

Goldstein-Almog confie dans l’enregistrement aux parents de Berger que les otages – c’était au moins le cas là où les deux jeunes filles étaient gardées en captivité – avaient accès à une montre qui indiquait la date et qu’ils avaient ainsi connaissance de la journée qui était celle du Shabbat.

« Je pense qu’elle sortira de là », dit la mère de Berger, pleurant au bout du fil. « Sait-elle que nous faisons tout ce qui est possible ? »

« Elle sortira, elle sortira », répond Goldstein-Almog, tentant de réconforter la mère, sa voix se brisant. « Je lui ai dit : ‘Ta mère fait tout son possible.’ Et elle est inquiète, elle est inquiète pour vous. »

La Douzième chaîne a indiqué qu’avec les remises en liberté d’otages, à la fin du mois de novembre, la famille de la jeune otage avait pu avoir des informations sur ses conditions de captivité et qu’elle avait été détenue dans des tunnels et dans des appartements, loin des regards.

Au mois de janvier, une vidéo de propagande non datée a été l’occasion de voir Berger et trois autres jeunes femmes détenues en otage, les mains liées et les visages ensanglantés, apparemment filmées après leur capture, le 7 octobre.

Au mois de janvier également, Shlomi, le père de la jeune fille, a été interviewé par le journal britannique Daily Mail. L’interview, qui a été placée en Une, a souligné la situation critique de quatre adolescents israéliens détenus dans les geôles du Hamas – un appel lancé aux parents du monde entier pour qu’ils se mobilisent en faveur de leur libération.

« Nous avons entendu parler d’abus sexuels », avait alors dit Shlomi Berger. « En tant que père, je n’arrive même pas à m’imaginer ça. Notre famille est déchirée. »

Le Daily Mail, le 8 janvier 2024.

L’adolescente est l’une des 130 otages encore détenue à Gaza – 30 d’entre eux seraient morts – après la libération de 105 civils au cours d’une trêve qui a duré une semaine, à la fin du mois de novembre. Quatre otages avaient été relâchées avant cette pause. Trois ont été secourus par les soldats et les corps sans vie de onze captifs ont aussi été rapatriés, notamment ceux des trois Israéliens qui, étant parvenus à échapper à leurs ravisseurs, ont été accidentellement tués par les soldats israéliens. L’armée a bien confirmé la mort de 30 otages qui se trouvent encore dans la bande, citant de nouveaux renseignements et d’autres informations obtenues par les troupes, sur le terrain. Par ailleurs, une personne est encore considérée comme portée disparue depuis le 7 octobre, et son sort reste inconnu.

Le Hamas détient également les dépouilles de deux soldats tués au combat en 2014, Oron Shaul et Hadar Goldin. Il garderait aussi en détention deux civils israéliens, Avera Mengistu et Hisham al-Sayed, qui seraient encore en vie après être entrés dans la bande de leur propre gré en 2014 et 2015.

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