Esther Hayut : La Cour décidera sur le vote d’un nouveau président de la Knesset
La juge en chef a dit que la Cour étudiera la requête de Kakhol lavan sur un nouveau président à la Knesset. Pour le conseiller juridique Yinon, cela nuira à la démocratie

La juge en chef Esther Hayut a déclaré que la Haute Cour concentrera ses délibérations sur la question d’un nouveau président de la Knesset, car d’autres questions soulevées dans la requête de Kakhol lavan sont sur le point d’être résolues.
« La question de la formation d’une commission des Arrangements [qui mène notamment à la formation d’autres commissions] sera abordée en séance plénière demain », a déclaré Mme Hayut alors que la cour examine la requête contre les actions du président Yuli Edelstein.
Et elle a fait remarquer que des solutions sont également en cours de discussion pour contourner la limitation des rassemblements due à la crise du coronavirus – il ne semble donc pas que la Knesset actuelle risque d’être bloquée sur ce point.
« Je pense qu’à la lumière de ces réponses que nous avons reçues, nous pouvons nous concentrer sur la question de l’élection d’un président de la Knesset », a-t-elle déclaré.
Le représentant du procureur général dans la procédure a déclaré que la position d’Avichai Mandelblit est la suivante : « à l’heure actuelle, il est nécessaire d’entrer dans l’agenda du plénum aussitôt que possible, pour répondre à la demande de 61 députés d’élire un président pour la 23e Knesset ».
Le conseiller juridique de la Knesset : Remplacer Edelstein, c’est « mettre un bogue dans le système »
Le conseiller juridique de la Knesset, Eyal Yinon, s’adressant aux juges de la Haute Cour, a déclaré que la nomination d’un président de la Knesset qui pourrait potentiellement rester dans l’opposition serait très problématique.
Le président actuel, Yuli Edelstein, a affirmé qu’il avait le droit de reporter un vote sur l’identité du prochain président jusqu’à ce qu’un gouvernement soit formé à la suite des élections du 2 mars.
Yinon semble le soutenir, en disant que nommer un président maintenant « pourrait nuire à la démocratie », car si le gouvernement éventuel n’inclut pas la faction du président de la Knesset, la coalition aurait du mal à soumettre ses propositions au vote en plénière.
« Nous aurons une crise tous les deux jours avec des factions de l’opposition qui tenteront de contrecarrer le gouvernement. Ce sera intenable ».
Selon lui, sans savoir à quoi ressemblera le gouvernement, nommer un président de la Knesset à l’avance revient à « mettre un bogue dans le système, ce qui constitue également un préjudice pour la gouvernance ».