Israël en guerre - Jour 566

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Feldstein s’en prend à Urich lors de l’interrogatoire de ces deux collaborateurs du Premier ministre

Dans le cadre du Qatargate, cette confrontation aurait failli dégénérer en altercation physique ; la police disposerait de messages liant un troisième collaborateur de Netanyahu au scandale

Eli Feldstein (à gauche), ancien porte-parole du cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, principal suspect dans une enquête ouverte fin octobre 2024 pour accès illégal présumé et fuite de matériel de renseignement classifié. (Capture d'écran/Kan) ; Jonathan Urich, porte-parole du Likud, s'exprime lors d'une réunion de la Commission centrale électorale à la Knesset à Jérusalem, le 3 avril 2019. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)
Eli Feldstein (à gauche), ancien porte-parole du cabinet du Premier ministre Benjamin Netanyahu, principal suspect dans une enquête ouverte fin octobre 2024 pour accès illégal présumé et fuite de matériel de renseignement classifié. (Capture d'écran/Kan) ; Jonathan Urich, porte-parole du Likud, s'exprime lors d'une réunion de la Commission centrale électorale à la Knesset à Jérusalem, le 3 avril 2019. (Crédit : Yonatan Sindel/Flash90)

L’interrogatoire conjoint de deux collaborateurs de premier plan du Premier ministre Benjamin Netanyahu a failli tourner à l’altercation physique, a signalé vendredi une chaîne de télévision israélienne, quelques heures après qu’un tribunal a ordonné le maintien en détention de l’un des deux hommes jusqu’à lundi. L’autre, pour sa part, a été assigné à résidence.

Dans l’affaire dite du « Qatargate », Jonatan Urich et Eli Feldstein sont soupçonnés de multiples délits en lien avec le travail présumé qu’ils auraient effectué pour une société de lobbying pro-Qatar. Ils auraient notamment été en contact avec un agent étranger et ils sont accusés de multiples faits de corruption qui impliquent des lobbyistes et des hommes d’affaires.

Après des témoignages contradictoires de la part de ces deux proches du Premier ministre, la police a décidé de les confronter l’un à l’autre. Et leurs échanges, qui ont eu lieu mercredi en présence des enquêteurs, sont rapidement devenus houleux, manquant de tourner à l’altercation physique, selon la chaîne d’information N12.

S’appuyant sur des informations qui ont fuité, la chaîne a indiqué que Feldstein aurait reproché à Urich d’avoir refusé de s’exprimer dans une autre affaire – un dossier où Feldstein est accusé d’avoir divulgué des informations confidentielles qui avaient été volées aux services d’espionnage israéliens au quotidien allemand Bild, dans le but de faire échouer la finalisation d’un accord qui aurait ouvert la porte à la remise en liberté des otages à Gaza. Feldstein a toujours insisté sur le fait qu’il avait agi sur ordre d’Urich, pour le compte de Netanyahu.

« Tu sais très bien que tu as tout fait avec la permission du Premier ministre. Qui m’a parlé de Bild ? Qui m’a dit que le Premier ministre était satisfait de la publication de l’article ? Qui m’a dit d’en parler à [Yisrael] Einhorn, le conseiller de campagne ? Tu m’avais déjà abandonné à l’époque », aurait dit Feldstein à Urich, faisant référence à l’ancien conseiller de Netanyahu et directeur de campagne du Likud, qui vit en Serbie et que les enquêteurs cherchent à interroger dans les affaires des documents confidentiels et du Qatargate.

« Et je vais t’apporter la preuve que cette fois-ci [avec le Qatargate], vous m’avez tous également abandonné. J’ai constaté à l’audience d’hier [une audience au cours de laquelle la prolongation de sa détention provisoire a été décidée] que tous les collaborateurs du Premier ministre sont venus – Topaz Luk, Ofer Golan, Guy Levy, David Sharan… Lorsque j’étais incarcéré, personne n’est venu. Vous ne vous souciez pas de moi. Personne dans votre bureau ne se soucie de moi », aurait continué Feldstein.

« Vous me mettez tout sur le dos. Je n’ai plus rien. Dis aux enquêteurs la vérité sur l’enquête sur les documents [confidentiels volés] », aurait imploré Feldstein en s’adressant à Urich. « Oublie le Qatar un moment. Qu’en est-il de l’enquête sur les documents ? Je suis accusé d’avoir porté atteinte à la sécurité nationale alors que j’obéissais à tes ordres. Tu sais très bien que tout ce que j’ai fait, je te l’ai demandé au préalable ».

Eli Feldstein, un porte-parole du bureau du Premier ministre accusé d’avoir divulgué des documents classifiés volés aux services de renseignement de l’armée israélienne, arrivant pour une audience, au tribunal de Tel Aviv, le 14 janvier 2025. (Crédit : Avshalom Sassoni/Flash90)

Urich se serait abstenu de répondre, baissant la tête.

« Est-ce que tu veux que je vienne te relever la tête pour que tu puisses me regarder dans les yeux ? », s’est emporté Feldstein, qui se serait levé de sa chaise et qui se serait dirigé vers Urich avant d’être arrêté dans son initiative par les enquêteurs.

« Parle-moi ! Je suis en train d’être jugé ici. Jonatan, parle ! Ouvre la bouche et dis la vérité ! », a alors hurlé Feldstein.

« Eli, qu’attends-tu de moi ? Qu’attends-tu de moi ? Je ne connais pas [l’homme d’affaires israélien Gil] Birger, je ne connais pas [le lobbyiste qatari Jay] Footlik », aurait répondu Urich, faisant référence aux deux hommes qui seraient à l’origine des paiements effectués aux collaborateurs de Netanyahu pour le compte du Qatar.

« Tu sais pertinemment qu’il y a des messages entre nous qui prouvent le contraire. Tu sais très bien tout ce que tu as effacé. Tu sais que tout ça est en ma possession. Et tu sais tout sur cette affaire. Vous avez tous fait de moi un bouc émissaire. Vous étiez où lorsque j’ai été arrêté ? Pourquoi n’avez-vous envoyé personne au tribunal pour me soutenir ? », a répliqué Feldstein.

« Je suis un patriote sioniste. Ce que vous m’avez fait est déjà assez grave, mais comment avez-vous pu faire cela à mes parents aussi ? Combien de millions mon père doit-il payer à cause de ce procès ? Vous avez tué mes parents ! », a ajouté Feldstein.

L’implication présumée d’Einhorn

Par ailleurs, la chaîne publique Kan a rapporté que la police était en possession de nombreux messages WhatsApp – la majorité provenant du téléphone de Feldstein – qui montrent l’implication d’Einhorn dans la promotion des intérêts du Qatar.

Yisrael Einhorn (à gauche) avec Jonatan Urich (au centre) et le Premier ministre Benjamin Netanyahu, en 2019. (Crédit : Autorisation)

La Treizième chaîne a rapporté que les enquêteurs ont également des messages WhatsApp échangés entre Feldstein et Urich qui incrimineraient ce dernier et qui contrediraient le fait qu’il ne connaissait pas Footlik, un lobbyiste américain pour lequel Urich et Feldstein sont soupçonnés d’avoir effectué des travaux alors qu’ils étaient employés en tant qu’assistants de Netanyahu.

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