Football : des supporters de la Lazio Rome organisent un rassemblement fasciste
Tenant une longue bannière affichant "Hommage à Benito Mussolini", le groupe a entonné des chants fascistes et réalisé des saluts nazis à Milan avant un match
Des néo-fascistes italiens faisant, semble-t-il, partie d’un club de hooligans du club de football italien de la Lazio de Rome ont organisé un rassemblement éclair juste avant la demi-finale retour de la Coupe d’Italie contre le Milan AC mercredi, ont rapporté des médias.
Le visage masqué par une longue bannière affichant « Hommage à Benito Mussolini », le groupe a entonné des chants fascistes et réalisé des saluts nazis près de la place Loreto de Milan, où le corps du dictateur défait avait été pendu en 1945, selon le quotidien sportif Gazzetta dello Sport.
Dans une vidéo circulant sur les réseaux sociaux, on peut voir le groupe brandir la bannière, signée « IRR » en référence aux Irriducibili – le nom de ces supporters ultras de la Lazio de Rome historiquement d’extrême droite.
Lazio fans shouting “Honour to Benito Mussolini” and doing fascist salutes in the streets of Milano ahead of Milan-Lazio
another episode of the Laziale’s racist act after racially abusing Bakayoko at the stadium TWICE without @FIGC blinking an eyepic.twitter.com/DwClVQpCLk
— Milan Eye (@MilanEye) April 24, 2019
Ce rassemblement est survenu à la veille du jour de la Libération de l’Italie, qui célèbre la fin de l’occupation nazie, et quelques heures avant un match tendu entre les deux équipes milanaise et romaine.
Lors d’une rencontre plus tôt dans le mois au stade de San Siro s’était conclue par une victoire des Milanais et des rixes sur le terrain après que les joueurs du Milan AC ont brandi le maillot du joueur de la Lazio Francesco Acerbi comme un trophée.
Les milieux de terrain milanais Tiemoue Bakayoko et Franck Kessie avaient été sanctionnés par des amendes d’un total de 86 000 euros après cet incident.
En parallèle, une vidéo de chants racistes visant le Français Bakayoko entonnés par des supporters romains ont circulé sur les réseaux sociaux.
Le maire de la ville lombarde Giuseppe Sala a indiqué que la police enquêtait sur le rassemblement et a rappelé que la métropole du nord de l’Italie « est et restera à jamais une ville profondément antifasciste ».
En Italie, « l’apologie du fascisme » est considérée comme un crime, mais des cas ont été rejetés ces dernières années au prétexte de la liberté d’expression.