France/législatives : Valls dit être candidat de la majorité présidentielle
Les porte-paroles d'Emmanuel Macron ont précisé que l'ancien Premier ministre devrait d'abord faire acte de candidature et être investi par La République en marche

L’ancien Premier ministre socialiste Manuel Valls a annoncé mardi qu’il serait « candidat de la majorité présidentielle » aux élections législatives de juin, mais n’a pas encore été investi, selon des responsables du mouvement du président élu Emmanuel Macron.
« Je serai candidat de la majorité présidentielle et souhaite m’inscrire dans ce mouvement […], la République en marche », a déclaré l’ancien chef du gouvernement français sur la radio RTL, invitant « les progressistes », « ceux qui ont appelé à voter Emmanuel Macron avant le premier tour, ceux qui souhaitaient sa victoire » à faire de même.
« Parce que je sais que gouverner la France c’est difficile, je ne suis pas en embuscade. Je veux la réussite d’Emmanuel Macron », a expliqué Valls redevenu député d’Evry après sa démission du gouvernement en décembre.
Manuel Valls a ajouté qu’il n’allait « pas renier 30 ans de [sa] vie politique » et s’est dit « homme de gauche » et « socialiste ».
Mais « ce Parti socialiste est mort », a-t-il lancé, « Il est derrière nous, pas son histoire et ses valeurs, mais il doit se dépasser. »

Un porte-parole du mouvement de Macron, Benjamin Griveaux, a précisé sur Europe 1 que l’ancien Premier ministre n’avait pas été investi par la commission nationale d’investiture. « Ou alors sa candidature m’a échappée », a-t-il dit.
« La bannière sur laquelle les candidats aux législatives iront s’appelle la République en marche […], la procédure est la même pour tout le monde, il lui reste 24 heures », a-t-il ajouté.
Autre porte-parole de Macron pendant la campagne, le député Christophe Castaner (en congé du Parti socialiste) a estimé que M. Valls « a[vait] des chances ».
« Emmanuel Macron s’est prononcé la semaine dernière en particulier sur le cas de Manuel Valls, Manuel a décidé de faire un choix, celui de quitter le Parti socialiste, d’assumer une transgression dans sa propre histoire […] et c’est légitime que nous l’entendions et que nous l’écoutions », a-t-il déclaré sur France Info.
Mais sur l’annonce de Manuel Valls, Castaner a répondu : « Là, par contre, il se trompe parce que d’abord il faut qu’il fasse acte de candidature et qu’ensuite la commission nationale d’investiture se prononce. »
Les candidats de « La République en marche » doivent être investis pour les législatives avant jeudi midi dans chacune des 577 circonscriptions.
Le centriste Emmanuel Macron a été élu dimanche président de la République française, battant sa rivale d’extrême droite Marine Le Pen.