Fusillade à Nazareth : Un homme tue 2 membres de sa famille, avant de se suicider
Le résident d'Iksal, âgé de 40 ans, a également blessé cinq personnes, dont deux grièvement ; 48 membres de la communauté arabe ont été tués depuis le début de l'année
Un homme a tiré sur des membres de sa famille à Nazareth, dans le nord d’Israël, tuant deux personnes, avant de retourner l’arme contre lui-même, a déclaré la police dans un communiqué mardi.
Selon le communiqué, les trois personnes tuées dans cette affaire étaient âgées d’une quarantaine d’années. La chaîne publique Kann a identifié le meurtrier comme un habitant d’Iksal, au sud-est de Nazareth, qui est arrivé à la maison de son beau-père dans le quartier al-Fahoura de Nazareth et a ouvert le feu sur sa femme, son beau-frère et son beau-père, entre autres.
Le service de secours du Magen David Adom (MDA) a déclaré avoir trouvé quatre personnes inconscientes sur les lieux de la fusillade. MDA a ensuite publié un communiqué identifiant les trois personnes décédées comme des hommes, ajoutant que deux personnes avaient été grièvement blessées, qu’une femme de 40 ans avait été gravement blessée et qu’une autre femme de 70 ans avait été modérément blessée.
MDA a indiqué que les personnes blessées ont été admises dans les hôpitaux anglais et italien de Nazareth, ainsi qu’au centre hospitalier Emek d’Afula.
Le mobile du tireur n’est pas clair, pas plus que la relation particulière que chaque victime entretenait avec lui.
La communauté arabe d’Israël est victime de violences récurrentes. À Nazareth, un jeune homme de 20 ans a été modérément blessé lors d’une rixe lundi.
Selon Kann, la fusillade de mardi porte à 48 le nombre d’Arabes tués dans des circonstances violentes en 2024.
L’année précédente avait été la plus sanglante jamais enregistrée dans la communauté arabe, selon l’organisation à but non-lucratif Abraham Initiatives, avec 244 victimes de violence, soit plus du double du chiffre de 2022.
De nombreux dirigeants de la communauté arabe israélienne imputent la vague de crimes à la police qui, selon eux, n’a pas réussi à sévir contre les puissantes organisations criminelles et a largement ignoré la violence – notamment les querelles familiales, les guerres de territoire entre mafias et la violence à l’égard des femmes.
Les communautés ont également souffert d’années de négligence et de discrimination de la part des autorités de l’État.