Gallant : le Hezbollah a tiré plus de 1 000 munitions sur Israël depuis le 7 octobre
Selon le ministre de la Défense, l'Iran intensifie ses attaques, les terroristes lançant plus de roquettes, de drones et de missiles antichars depuis le Liban dimanche ; Tsahal a riposté
Emanuel Fabian est le correspondant militaire du Times of Israël.
Le ministre de la Défense Yoav Gallant a déclaré dimanche aux journalistes que le groupe terroriste chiite libanais du Hezbollah, soutenu par l’Iran, avait tiré 1 000 munitions sur Israël depuis le 7 octobre, avertissant que Téhéran intensifie ses attaques contre l’État juif.
Ces propos ont été tenus alors que le Hezbollah a lancé de nouvelles attaques à la roquette et au missile et a provoqué des infiltrations de drones dans les communautés du nord d’Israël dimanche, sans se laisser décourager par le temps orageux, ce qui a conduit l’armée israélienne à réagir contre des cibles appartenant au groupe terroriste au Liban.
« L’Iran est à l’origine de l’hostilité et de l’agression contre l’État d’Israël. La guerre est multifrontale, même si son intensité se concentre sur Gaza », a déclaré Gallant.
« Depuis le début de la guerre, le Hezbollah a tiré plus de 1 000 munitions sur des cibles israéliennes, mais il subit des dommages bien plus importants. Nous contrecarrons les escadrons [de missiles et de roquettes] et frappons des moyens et des cibles militaires, le Hezbollah paie un lourd tribut chaque jour », a-t-il ajouté.
Il a également affirmé qu’en Cisjordanie, « il y a de nombreuses tentatives d’attentats terroristes contre des Israéliens qui sont déjouées chaque jour par Tsahal et par [l’agence de sécurité intérieure du] Shin Bet ».
« Ces derniers jours, l’establishment de la Défense a identifié une tendance croissante de l’Iran à travailler à l’intensification des attaques des milices contre Israël par le biais de ses mandataires en Irak, en Syrie et au Yémen. Nous suivons, et saurons agir au moment, à l’endroit et à la force appropriés », a ajouté Gallant.
Les attaques perpétrées dans le nord d’Israël samedi n’ont fait aucun blessé.
L’aviation militaire israélienne a frappé et détruit des infrastructures du Hezbollah après que 10 obus de mortier ont été tirés sur la ville de Shlomi ce matin, et que deux roquettes ont été tirées sur les communautés de Margaliot et de Kfar Giladi plus tard dans la journée.
Tsahal a déclaré que les projectiles ont atterri dans des zones ouvertes. En réponse, l’artillerie de Tsahal a bombardé les sources de ces tirs.
L’armée a indiqué que les cibles frappées dimanche comprenaient un complexe armé du Hezbollah, un poste d’observation et d’autres infrastructures.
L’armée a fait savoir que les défenses aériennes avaient intercepté plusieurs « cibles aériennes suspectes » – vraisemblablement des drones – qui avaient pénétré dans l’espace aérien israélien depuis le Liban, dans la matinée de dimanche, activant les sirènes d’alerte à Kiryat Shmona et Safed.
Un missile d’interception a également été tiré sur une « cible suspecte » dans le nord d’Israël dans la soirée, a indiqué l’armée.
Par ailleurs, le Hezbollah a déclaré avoir tiré des missiles antichars sur un avant-poste de Tsahal près de la ville de Zarit, et sur deux avant-postes près d’Adamit.
Le groupe terroriste chiite libanais a revendiqué la responsabilité des attaques à la roquette et au mortier menées tout au long de la journée.
Tsahal a déclaré que les projectiles ont tous atterri dans des zones ouvertes.
Samedi, l’agence de presse du gouvernement libanais a déclaré qu’un drone israélien avait tiré deux missiles sur une usine d’aluminium à l’extérieur de la ville de Nabatiyeh, au sud du Liban, tôt dans la matinée, provoquant un incendie et des dégâts considérables.
L’armée israélienne n’a confirmé aucune frappe au Liban au cours de la nuit.
Une éventuelle frappe israélienne près du village de Toul, situé loin de la frontière, serait la première à toucher la région depuis la deuxième guerre du Liban en 2006 entre Israël et le Hezbollah.
L’agence de presse nationale a indiqué que des pompiers et des ambulances s’étaient précipités dans la zone, mais n’a pas mentionné de victimes. Les journalistes qui ont tenté de se rendre à l’usine en ont été empêchés par des terroristes du Hezbollah.
Depuis l’assaut du groupe terroriste palestinien du Hamas contre Israël le 7 octobre et la guerre qui s’en est suivie à l’intérieur de la bande de Gaza, où Israël cherche à renverser le groupe terroriste palestinien au pouvoir, le Hezbollah, soutenu par l’Iran, a mené et supervisé des assauts quotidiens sur la frontière nord d’Israël depuis le Liban, mais s’est abstenu de lancer une opération de grande envergure.
Israël, lui aussi, s’est efforcé de maintenir un équilibre délicat, répondant avec une puissance de feu importante aux attaques et aux tentatives d’attaques, tout en essayant d’éviter des actions qui entraîneraient une escalade du conflit, alors qu’il cherche à maintenir son attention sur la bande de Gaza.
Les escarmouches persistantes le long de la frontière israélo-libanaise ont entraîné la mort de trois civils du côté israélien, ainsi que celle de six soldats israéliens.
La riposte israélienne a fait au moins 88 morts côté libanais, la plupart d’entre eux étant des terroristes du Hezbollah, et au moins dix civils, selon un décompte de l’AFP.
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti lundi le Hezbollah qu’il « jouait avec le feu ».
« Certains pensent qu’ils peuvent étendre leurs attaques contre nos soldats et contre les civils. C’est jouer avec le feu », a déclaré Netanyahu, sans mentionner explicitement le Hezbollah. « Le feu sera combattu par un feu encore plus puissant. Ils ne doivent pas nous tester, car nous n’avons montré qu’une petite partie de notre capacité. Nous ferons mal à ceux qui nous font du mal. »
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.