Greenpeace : Descente en rappel des murs de la Vieille Ville contre Bolsanaro
Les membres de l'ONG écologiste ont accroché une banderole en face de l'hôtel du président brésilien pour lui demander d'arrêter la destruction de la forêt tropicale amazonienne
Des activistes de Greenpeace ont descendu en rappel lundi les murs de la Vieille Ville de Jérusalem et déployé des banderoles en face de l’hôtel où séjourne Jair Bolsonaro, demandant au président brésilien de mettre fin à la destruction des forêts tropicales de l’Amazonie.
« Nous rappellerons au président l’importance de l’Amazonie à tout moment, sans répit », a déclaré Marcio Astrini, coordinateur de la politique publique pour Greenpeace Brésil dans un communiqué. « Une zone correspondant à la taille de deux terrains de football de la forêt amazonienne brésilienne est déboisée chaque minute. C’est inacceptable et cela doit cesser. »
Selon l’organisation environnementale, plus d’un milliard d’arbres ont été détruits en Amazonie entre août 2017 et juillet 2018. Greenpeace affirme que le gouvernement de Bolsonaro, qui a pris ses fonctions le 1er janvier, représente une menace pour la forêt tropicale et sa population indigène.
Bolsonaro s’est heurté aux peuples indigènes de son pays, émettant un ordre quelques heures après son investiture qui rendra probablement presque impossible l’identification et la délimitation de nouvelles terres pour les communautés indigènes. Il a également promis d’ouvrir d’autres zones de la forêt tropicale au développement.
« Le gouvernement Bolsonaro doit assurer la protection de l’Amazonie, car elle est fondamentale non seulement pour le climat mondial, en assurant des pluies qui garantissent la production alimentaire, mais elle est également importante pour notre économie », a déclaré Greenpeace Brésil dans un communiqué.
« Les consommateurs du monde entier ainsi que les entreprises et les gouvernements ont déjà clairement fait savoir qu’ils ne veulent pas de produits contaminés par la déforestation. La protection de la forêt protège donc la vie, le climat, l’économie et l’emploi de millions de Brésiliens. »
Bolsonaro, un leader d’extrême droite qui a fait la une des journaux pour avoir minimisé la brutalité de la dictature militaire passée de son pays, a atterri en Israël dimanche pour un voyage de deux jours considéré comme un coup de pouce au Premier ministre Benjamin Netanyahu avant les élections du 9 avril.
Le président brésilien, qui a été critiqué pour des déclarations passées considérées comme racistes, sexistes et homophobes, est un fervent partisan d’Israël.
Le ministère brésilien des Affaires étrangères a déclaré dimanche qu’un nouveau bureau commercial qui ouvrira ses portes à Jérusalem « fera la promotion du commerce, des investissements, de la technologie et de l’innovation dans le cadre de son ambassade en Israël ».
Bolsonaro s’est déjà engagé à déplacer l’ambassade de son pays à Jérusalem, mais la réinstallation semble être en suspens et il n’a fait aucune mention du déménagement possible depuis son arrivée dans le pays.