Haïfa : La Cour confirme l’acquittement du policier qui avait tué Solomon Tekah en 2019
La mort du jeune homme avait entraîné des émeutes dans la communauté éthiopienne en Israël et elle avait donné lieu à de nouvelles accusations de violences policières et de racisme de la part des forces de l'ordre
Jeremy Sharon est le correspondant du Times of Israel chargé des affaires juridiques et des implantations.
La Cour de district de Haïfa a rejeté mardi à l’unanimité l’appel qui avait été déposé contre l’acquittement du policier qui avait été accusé d’homicide involontaire après la mort de Solomon Tekah, 18 ans, en 2019.
Les juges ont affirmé que la vie de l’agent était en péril lorsqu’il avait procédé à un coup de semonce en direction du sol – la balle ricochant et tuant Tekah – et qu’il avait agi de manière appropriée.
Cet incident avait entraîné des émeutes dans la communauté éthiopienne en Israël – Tekah en était membre – et donné lieu à de nouvelles accusations de violences policières et de racisme de la part des forces de l’ordre.
Dans sa décision, le tribunal a indiqué que le jugement rendu au mois d’avril par la Cour des magistrats de Haïfa avait pris en compte toutes les considérations nécessaires et que les juges avaient minutieusement examiné toutes les accusations lancées à l’encontre du policier, dont le nom est interdit à la publication.
La Cour de district a fait remarquer, en particulier, que la situation – l’agent avait dû affronter un groupe de jeunes qui se battaient les uns avec les autres – s’était détériorée parce que les jeunes avaient décidé de jeter des pierres en direction du policier, qui s’était alors trouvé en danger immédiat.
Le tribunal a reconnu que le coup de semonce tiré par le policier vers le sol avait contrevenu aux procédures – elles exigent qu’ils soient tirés vers le ciel – mais il a estimé que cet élément n’était pas suffisant pour le condamner pour homicide involontaire par imprudence.
Elle a ajouté que le policier avait également le droit de se défendre dans cette situation en raison de la menace qui pesait sur sa vie – ce qui justifiait une action forte.
« Nous sommes conscients du chagrin et de la souffrance causés à la famille du défunt, ainsi que des souffrances de l’accusé et de sa famille. Nous espérons et nous souhaitons un avenir meilleur à tous ceux qui ont été impliqués dans cette douloureuse affaire, puissent-ils trouver du réconfort », ont poursuivi les magistrats.