Herzog dénonce les projets de loi judiciaires de la coalition qui sèment la discorde
"Cette vague de lois à la Knesset touchent à notre démocratie et mettent en péril notre cohésion", déplore le président
Dimanche, lors d’un discours prononcé à l’occasion d’une cérémonie à la mémoire de l’ancien Premier ministre David Ben Gurion, dans le sud d’Israël, le président Isaac Herzog a critiqué le prochain programme parlementaire du gouvernement, se déclarant « très inquiet de la vague de lois » proposée par la coalition.
« Cette vague de lois à la Knesset touche nos fondements démocratiques, qu’il s’agisse des tribunaux, du système judiciaire, de l’application de la loi, des droits civiques lors des élections, ou plus généralement de l’indépendance des médias, du monde universitaire, etc. »
Herzog a appelé les élus et les dirigeants politiques à « baisser le ton et à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour parvenir à des ententes et à des accords », plutôt que d’imposer des mesures de grande envergure sans tenir de discours responsable et raisonné.
« Tout ébranlement irresponsable du tissu démocratique délicat que nous avons tissé ici, toute occupation imprudente de nos questions centrales les plus fondamentales, tout étiolement inutile de l’État d’Israël et de sa cohésion – en particulier aujourd’hui, en pleine guerre – constituent une menace pour notre résilience nationale et notre unité. »
Les critiques ont pointé du doigt un certain nombre d’initiatives législatives controversées de la coalition, notamment celles visant à permettre à la Knesset de nommer le médiateur de l’État pour les juges et à permettre au ministre de la Justice de déterminer le taux des cotisations au barreau, comme preuve qu’elle cherche à relancer le programme largement controversé de refonte du système judiciaire, suspendu après le déclenchement de la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas dans la bande de Gaza.
Parmi les autres initiatives législatives récentes, figurent des projets de loi visant à accorder au gouvernement le contrôle des données d’audience de la télévision et à privatiser la Société publique israélienne de radiodiffusion (IPBC) ainsi que la radio de l’armée, des mesures qui sont considérées comme visant les médias critiques à l’égard du gouvernement et bénéficiant à une chaîne qui le soutient fermement.
Parmi les autres initiatives législatives récentes, figurent des projets de loi visant à accorder au gouvernement le contrôle des données d’audience de la télévision et à privatiser la Société publique israélienne de radiodiffusion (IPBC) ainsi que la radio de l’armée, des mesures qui sont considérées comme visant les médias critiques à l’égard du gouvernement et qui favoriseraient une chaîne soutenant fermement le gouvernement.