Hezbollah : Les partis arabes israéliens critiquent la décision des Etats arabes du Golfe
Les factions Hadash et Balad ont déclaré que l'exclusion du groupe libanais servait les intérêts israéliens
Deux partis politiques arabes israéliens ont condamné lundi la décision des Etats arabes du Golfe de classer le groupe libanais Hezbollah comme une organisation terroriste, en faisant valoir que cette décision servait Israël.
Mercredi dernier, les six membres du conseil de coopération du Golfe ont déclaré que le Hezbollah, qui a des législateurs au Parlement libanais, était un groupe terroriste dans ce qui est une dernière manœuvre contre l’organisation, alors que les liens entre l’Etat qui soutient le groupe, l’Iran chiite, et l’Arabie Saoudite sunite se détériorent en plein conflit sunnite-chiite.
Les monarchies du Golfe avaient déjà sanctionné le Hezbollah en 2013 en représailles pour son intervention mlitaire en Syrie pour soutenir Bachar el-Assad.
Hadash, qui est dirigé par le chef de la Liste arabe unie, le député Ayman Odeh, a dénoncé le classement sur la liste noire de l’organisation basée au Liban lundi.
Le parti a publié sur son site Web en langue arabe une condamnation féroce de l’Arabie Saoudite et d’autres Etats du Golfe pour leur décision d’interdire le Hezbollah, qui, selon eux, rend « service à l’occupation et à l’occupation continue des terres arabes ».
Balad – un autre des quatre partis qui constituent la Liste arabe unie (13 sièges à la Knesset) – a suivi l’exemple de Hadash, en publiant une condamnation du Conseil de coopération du Golfe sur son site web lundi après-midi.
« Même s’il y a une critique de ses activités, il n’y a pas de justification pour condamner l’organisation », a déclaré Balad au sujet du Hezbollah.
Les membres Balad ont récemment fait la Une des médias pour avoir visité les familles de terroristes palestiniens.
Les politiciens ont maintenu qu’ils les avaient tout simplement rencontrer pour aider les familles à récupérer les corps des terroristes d’Israël pour les enterrer mais une vidéo des trois députés observant ostensiblement un moment de silence a suscité l’indignation israélienne généralisée et a incité la coalition à rédiger un projet de loi controversé pour permettre aux législateurs à suspendre leurs collègues.
L’ancien député Azmi Bishara a dirigé le parti Balad jusqu’à sa fuite en Israël en 2007 alors qu’il était soupçonné d’avoir fourni des informations au Hezbollah pendant la Seconde Guerre du Liban en 2006.
Bishara a nié ces allégations et a déclaré qu’il ne reviendra pas en Israël car il est persuadé qu’il ne recevra pas de procès équitable. Bishara réside actuellement à Doha, au Qatar.
Odeh a récemment fait l’objet d’une controverse, en accusant Israël le 29 dévrier d’être l’auteur du meurtre de l’ancien dirigeant palestinien Yasser Arafat.
L’AFP a contribué à cet article.