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Initiative de paix US : Rare rencontre entre Netanyahu et le roi jordanien

Après des mois de liens sous tension, le Premier ministre a fait une visite surprise à Amman pour évoquer le processus de paix et les Lieux saints de Jérusalem

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, rencontrant le roi Abdallah II de Jordanie, en Jordanie, en janvier 2014. (Crédit : Kobi Gideon/Bureau du Premier ministre/Flash90/Dossier)
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu, à droite, rencontrant le roi Abdallah II de Jordanie, en Jordanie, en janvier 2014. (Crédit : Kobi Gideon/Bureau du Premier ministre/Flash90/Dossier)

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a rencontré lundi en Jordanie le roi Abdallah II, lors d’une rare visite dans le royaume axée sur le processus de paix israélo-palestinien en panne depuis 2014 et sur la question du statut de Jérusalem.

Ce déplacement à Amman n’a été dévoilé par le bureau du Premier ministre qu’après son retour au sein de l’Etat juif, dans la soirée de lundi. Ce fut le premier entretien publiquement confirmé par les deux hommes depuis quatre ans.

« Le roi et le Premier ministre ont discuté des développements régionaux et de l’avancement du processus de paix et des relations bilatérales. Le Premier ministre Netanyahu a répété l’engagement d’Israël à maintenir le statu-quo sur les Lieux saints de Jérusalem », a fait savoir le bureau du Premier ministre dans un communiqué.

Présents lors de cette réunion de lundi, le chef du Mossad, Yossi Cohen, l’attaché militaire de Netanyahu, Eliezer Toledano, son chef d’Etat-major Yoav Horowitz, un représentant du conseil national de sécurité et le conseiller économique du Premier ministre, le professeur Avi Simhon.

Cette rencontre a eu lieu quelques jours avant que le conseiller spécial à la Maison Blanche Jared Kushner et l’envoyé américain pour la paix Jason Greenblatt n’arrivent dans la région pour des négociations de paix.

Kushner et Greenblatt doivent se rendre au Qatar, en Arabie saoudite, en Egypte, en Jordanie et en Israël en amont de la révélation attendue du plan de paix au Moyen-Orient du président américain Donald Trump.

Si Kushner et Greenblatt doivent rencontrer des responsables régionaux pour peaufiner des détails du plan de paix de Trump, ils ne devraient pas s’entretenir avec les Palestiniens qui refusent de rencontrer des officiels américains depuis que Trump a reconnu Jérusalem en tant que capitale d’Israël au mois de décembre, transférant l’ambassade du pays dans la ville sainte le mois dernier.

La Jordanie et l’Egypte sont les deux seuls pays arabes à avoir conclu la paix avec Israël. La dernière visite annoncée publiquement de M. Netanyahu en Jordanie remonte à 2014.

Le roi jordanien a réitéré « la nécessité d’avancer dans les efforts en vue de trouver un règlement au conflit israélo-palestinien sur la base de la solution de deux Etats », c’est-à-dire la création d’un Etat palestinien coexistant avec Israël, selon un communiqué du cabinet royal à Amman.

« Le seul moyen de réaliser la paix et la stabilité dans la région » est une solution qui permettrait « la création d’un Etat palestinien sur les lignes de juin 1967 avec Jérusalem-Est comme capitale, qui vivrait en paix et en sécurité à côté d’Israël », a-t-il ajouté.

Pour Abdallah II, la question de Jérusalem, l’une des plus épineuses du conflit israélo-palestinien, est « la clé pour réaliser la paix dans la région ».

Les Palestiniens revendiquent Jérusalem-Est comme la capitale de l’Etat auquel ils aspirent. Mais pour les Israéliens elle est leur capitale « éternelle et indivisible ».

La Jordanie, un allié des Etats-Unis, est un acteur historique dans le processus de paix mais aussi le gardien des lieux saints musulmans à Jérusalem-Est.

En vertu de ce « statu quo », les juifs ont l’autorisation d’accéder au mont du Temple, troisième lieu saint de l’islam à Jérusalem-Est également vénéré par les juifs comme l’endroit où se dressait le temple, mais y ont l’interdiction de prier. Les musulmans peuvent aller y prier à toute heure.

Israël a nommé en février un nouvel ambassadeur en Jordanie, poursuivant la normalisation avec Amman après des mois de tensions consécutives à la mort de deux Jordaniens tués par légitime-défense par un agent de sécurité israélien dans l’enceinte de la représentation diplomatique en 2017.

Israël avait annoncé le 30 janvier la réouverture de son ambassade à Amman, qui avait été fermée pendant six mois.

Un arrangement avait été trouvé en janvier 2018, Israël exprimant ses regrets et acceptant de compenser les familles des victimes, non seulement pour les évènements de juillet 2017, mais aussi pour la mort d’un juge jordanien, tué le 10 mars 2014 par les forces israéliennes à Allenby (ou pont du roi Hussein), important point de passage entre la Jordanie et la Cisjordanie occupée par Israël.

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