Iran : Israël et les États-Unis « cherchent un prétexte pour intervenir » en Syrie
"Les crimes ne resteront pas sans réponse", déclare le principal conseiller du chef suprême sur l'attaque d'une base aérienne attribuée à l'État juif

Le conseiller principal du Guide suprême iranien, l’ayatollah Ali Khamenei, a menacé Israël mardi pour une attaque aérienne meurtrière en Syrie, attribuée à l’armée israélienne.
« Les crimes ne resteront pas sans réponse », a déclaré Ali Akbar Velayati lors d’une visite en Syrie, selon l’agence de presse officielle Islamic Republic News Agency.
Plus tôt dans la journée, les médias iraniens ont rapporté que sept membres de l’armée du pays ont été tués dans cette attaque, sur un total d’au moins 14 morts.
L’un d’eux a été identifié comme étant colonel dans l’armée de l’air du Corps des gardiens de la révolution islamique.
La cible de l’attaque aérienne en question était la base aérienne de Tiyas – également connue sous le nom de base aérienne T-4 – située dans la région de Palmyre, au centre de la Syrie.

Israël a refusé de commenter l’attaque, ce qui lui a également été reproché par la Russie et la Syrie. NBC News a cité deux responsables américains qui ont déclaré qu’Israël avait mené la frappe, ajoutant que Washington avait été informé à l’avance.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a déclaré lundi qu’Israël frappera quiconque a l’intention de nuire au pays.
« Nous avons une règle claire et simple et nous nous efforçons de l’exprimer constamment : si quelqu’un essaie de vous attaquer, levez-vous et attaquez-le. Nous ne permettrons pas, ici, à la frontière de Gaza, qu’ils nous fassent du mal. Nous leur ferons du mal », a-t-il déclaré dans un discours prononcé dans la ville frontalière de Sderot, à Gaza.
« La sécurité dans le présent est une condition nécessaire à la sécurité dans l’avenir et ce que nous avons ici aujourd’hui est une expression puissante pour notre sécurité future », a dit M. Netanyahu, faisant apparemment référence aux doubles menaces auxquelles Israël fait face au nord et au sud.
De son côté, le ministre iranien des Affaires étrangères, Mohammad Javad Zarif, a affirmé que la frappe israélienne présumée avait été menée pour masquer les victoires des forces syriennes soutenues par l’Iran dans la banlieue de Damas contre les rebelles qui s’opposent au président Bashar el-Assad.

« Le régime sioniste et les Etats-Unis se sont précipités à diverses reprises sur les lieux pour remonter le moral des terroristes », a-t-il déclaré, selon la chaîne de télévision iranienne Press TV.
« Chaque fois que les terroristes font face à des défaites, le régime sioniste lance des opérations et les Américains aussi », a ajouté M. Zarif.
Réitérant des affirmations antérieures de l’Iran, il a déclaré que les États-Unis et Israël aidaient les djihadistes de l’État islamique, notamment en les aidant à se déplacer des régions où ils ont été vaincus.
Il a également déclaré que les États-Unis « cherchaient un prétexte pour intervenir » en Syrie, en référence à l’attaque chimique présumée à Douma au cours du week-end qui a tué des dizaines de personnes.
La Syrie et ses alliés ont nié avoir utilisé des armes chimiques dans cette attaque, pour laquelle le président américain Donald Trump a menacé de riposter.
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