Iran : « Mort à l’Amérique », « A bas Israël » pour les 36 ans de la prise de l’ambassade
Plusieurs milliers de personnes ont manifesté mercredi à Téhéran en criant des slogans anti-américains et en brûlant des drapeaux pour célébrer le 36ème anniversaire de la prise de l'ambassade américaine à Téhéran
« Mort à l’Amérique », « A bas Israël » et « A bas l’Arabie Saoudite » ont été les slogans clamés lors de la commémoration de cet anniversaire, le premier depuis la conclusion en juillet de l’accord nucléaire entre l’Iran et les grandes puissances, dont les Etats-Unis.
Le 4 novembre 1979, quelques mois après la révolution islamique, des étudiants avaient envahi l’ambassade américaine. Des diplomates américains avaient été pris en otage pendant 444 jours, entraînant la rupture des relations diplomatiques entre l’Iran et les Etats-Unis, qui n’ont jamais été rétablies.
Le procureur général d’Iran, Ebrahim Raisie, a jugé dans un discours que « la liste des atrocités américaines » était longue, citant « l’esclavage », le « mauvais traitement des Indiens et des Noirs » aux Etats-Unis et, à l’étranger, « la violation des conventions internationales » en matière d’écoutes, ainsi que la politique de Washington en Irak qui a fait « 300 000 morts irakiens et 120 000 blessés ».
« Les Etats-Unis devront répondre de leurs atrocités devant la justice », a-t-il lancé.
D’autres manifestations ont eu lieu à travers l’Iran à l’occasion de cette journée anniversaire baptisée « Journée nationale de lutte contre l’arrogance globale ».
La dénonciation de « l’arrogance » américaine et la mise en garde contre les tentatives « d’infiltration » sous toutes ses formes de la société iranienne par les Etats-Unis, sont les thèmes récurrents des interventions du guide suprême, l’ayatollah Ali Khamenei.
Selon lui, l’accord nucléaire qui va permettre la levée des sanctions internationales contre l’Iran en échange de son engagement à limiter son programme nucléaire civil et à renoncer à l’arme atomique, ne doit surtout pas avoir pour effet la « soumission » de l’Iran aux intérêts étrangers, tout particulièrement américains.