Israël condamne l’attentat mortel contre des policiers égyptiens
Le bureau de Netanyahu décrit un “grave attentat terroriste” après la mort de 16 policiers, et affirme qu’il n’y a pas de différence entre le terrorisme en Egypte et dans le reste du monde
Israël a « fermement » condamné l’attaque dans laquelle 16 policiers égyptiens ont été tués près du Caire, en appelant les pays à s’unir pour combattre le terrorisme.
« Israël condamne fermement le grave attentat terroriste dans la région d’al-Wahat al-Bahriya en Egypte, présente ses condoléances au nom du peuple d’Israël au président égyptien Abdel-Fattah el-Sissi et au peuple d’Egypte, et transmet ses souhaits de prompt rétablissement aux blessés », a déclaré dans un communiqué le bureau du Premier ministre.
« Il n’y a pas de différence entre le terrorisme qui frappe l’Egypte et le terrorisme qui frappe dans les autres pays, ajoutait le communiqué. Le terrorisme sera vaincu plus rapidement si tous les pays d’unissent pour prendre des actions à son encontre. »
Seize policiers égyptiens ont été tués dans un échange de tirs avec des hommes armés, sur la route entre Le Caire et l’oasis Bahariya dans le désert occidental, a indiqué samedi le ministère égyptien de l’Intérieur, l’un des rares exemples de violence en dehors de la péninsule du Sinaï.
Les funérailles ont été organisées dans plusieurs provinces pour les tués, dont les cercueils étaient enveloppés de drapeaux égyptiens.
Le bilan officiel du ministère de l’Intérieur est plus faible que celui donné précédemment par des sources médicales et sécuritaires, qui indiquaient qu’au moins 35 policiers égyptiens avaient été tués dans des affrontements qui ont commencé vendredi soir.
Le ministère a indiqué avoir déployé la police dans la zone, à moins de 200 kilomètres au sud-ouest du Caire, après avoir appris que des hommes armés « se cachaient, s’entraînaient et se préparaient à mener des attaques terroristes. »
Alors que les forces de sécurité approchaient, les hommes armés ont ouvert le feu, entraînant des échanges de tirs qui ont duré plusieurs heures et ont fait, en plus des 16 morts, 13 blessés et un disparu parmi les policiers, a précisé le ministère.
Aucun groupe n’a revendiqué la responsabilité de cette attaque. Une fausse revendication au nom du petit groupe extrémiste Hasam, rapportée par de nombreux médias locaux, s’était propagée sur les réseaux sociaux peu après les échanges de tirs.
Les autorités luttent contre la branche égyptienne du groupe terroriste Etat islamique, qui a accru ses attaques et tué des centaines de soldats et de policiers dans le nord de la péninsule du Sinaï, à plus de 500 kilomètres des violences de vendredi soir.
Véhicules blindés
Samedi, des véhicules blindés ont été vus sur la route proche du lieu des violences, ainsi que 15 ambulances.
Le ministère a indiqué que 15 hommes armés avaient été tués par les forces de sécurité qui les pourchassaient dans le désert après les affrontements. Il a précisé que la recherche des suspects se poursuivait.
Le parquet a ordonné une enquête sur les faits, a indiqué un responsable.
Selon une source proche des services de sécurité, le convoi policier a été touché par un tir de roquette. Les attaquants ont aussi utilisé des engins explosifs.
Le président Abdel Fattah al-Sissi devait assister samedi aux évènements organisés à El Alamein, sur la côte méditerranéenne du pays, pour commémorer le 75e anniversaire de la victoire alliée lors de la bataille d’El Alamein de la Seconde Guerre mondiale.
Un journaliste de l’AFP présent sur place n’a cependant pas vu le dirigeant pendant la cérémonie à ciel ouvert à laquelle participaient des dignitaires étrangers, et son bureau a indiqué qu’il avait annulé sa participation à plusieurs autres engagements.
Le bureau de Sissi a ajouté qu’il avait cependant visité le musée militaire d’El Alamein avec certains dignitaires, et prononcé un discours commémorant la bataille, pendant lequel il a souligné que le Moyen Orient « fait face à des crises sans précédent. »
L’AFP a contribué à cet article.