Israël donne son feu vert final à la normalisation avec les Emirats
L'un des sujets sensibles lié à l'accord était la vente de F-35 à Dubaï qui menaçait l'avantage technologique d'Israël au Moyen-Orient, que Washington a promis de maintenir
Le gouvernement israélien a donné dimanche son feu vert final à l’accord de normalisation avec les Emirats arabes unis, selon un communiqué officiel.
L’accord, annoncé en août et signé le mois dernier à Washington, a été approuvé à la mi-octobre par le Parlement israélien, la Knesset, et attendait l’approbation finale du cabinet ministériel.
Des députés de la Liste unie des partis arabes israéliens ont voté contre cet accord lors de la séance-marathon du 16 octobre rythmée par plus de huit heures de débat.
Lors d’une réunion, l’exécutif a donné son approbation et soumis à la Knesset l’accord avec Bahreïn, deuxième pays arabe du Golfe à annoncer cette année la normalisation de ses relations avec l’Etat hébreu.
L’un des sujets sensibles lié à l’accord avec les Emirats était la question de la vente d’avions de combat américains F-35 à Dubaï qui menaçait selon des responsables israéliens l’avantage technologique d’Israël au Moyen-Orient.
Depuis les années 1960, les Etats-Unis maintiennent une politique du « Qualitative military edge (QME) », ou « avantage militaire qualitatif », selon laquelle Washington s’assure qu’Israël dispose du meilleur équipement militaire dans la région.
Or vendredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué avoir reçu la garantie que les « Etats-Unis allaient mettre à jour les capacités militaires d’Israël et maintenir son avantage militaire qualitatif » et que par conséquent l’Etat hébreu « ne s’opposera pas » à la vente de matériel de pointe aux Emirats.
Après les Emirats et Bahreïn, le Soudan a annoncé à son tour vendredi, la normalisation de ses relations avec Israël au grand dam encore des Palestiniens.
Du Fatah laïc du président Mahmoud Abbas, qui siège en Cisjordanie, au groupe terroriste islamiste du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, la classe politique palestinienne a dénoncé ces accords, qualifiés de « trahison » ou de « péché politique ».
Les Palestiniens estiment que la normalisation entre Israël et le monde arabe peut intervenir après une paix israélo-palestinienne et non l’inverse.