Israël en guerre - Jour 533

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Israël félicite Washington pour sa volonté de réimposer des sanctions à l’Iran

Netanyahu et d'autres responsables demandent à l'ONU d'agir pour freiner Téhéran ; il accuse le Conseil de sécurité d'être "complice de l’armement du régime iranien meurtrier"

Des partisans iraniens favorables au gouvernement brûlent les drapeaux israéliens et américains lors d'un rassemblement à Mashhad en soutien au régime après que les autorités ont déclaré la fin des récentes manifestations, le 4 janvier 2018 (Crédit : AFP Photo / Tasnim News / Nima Najafzadeh)
Des partisans iraniens favorables au gouvernement brûlent les drapeaux israéliens et américains lors d'un rassemblement à Mashhad en soutien au régime après que les autorités ont déclaré la fin des récentes manifestations, le 4 janvier 2018 (Crédit : AFP Photo / Tasnim News / Nima Najafzadeh)

Israël a loué les États-Unis ce jeudi pour leur tentative de longue haleine de faire rétablir par le Conseil de sécurité de l’ONU les sanctions contre l’Iran concernant son programme nucléaire.

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo a officiellement notifié jeudi au Conseil de sécurité que Washington cherchait à rétablir les sanctions de l’ONU contre l’Iran levées en 2015, en citant le non-respect par Téhéran des termes de l’accord historique, qui a vu l’Iran accepter de réduire son enrichissement en uranium en échange d’un allègement des sanctions.

Pompeo a fait valoir que, bien que les États-Unis se soient retirés de l’accord, ils ont toujours le droit d’invoquer un retour en arrière en tant que participant initial et membre permanent du Conseil de sécurité.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi, et le nouvel ambassadeur d’Israël à l’ONU Gilad Erdan, ont tous trois exhorté l’ONU à soutenir la réimposition de sanctions, félicitant les États-Unis pour cette initiative « courageuse ».

Netanyahu, qui avait été parmi les plus farouches opposants à l’accord nucléaire et avait exhorté l’administration Trump à l’abandonner, a dénoncé le Plan d’action global conjoint, le nom officiel de l’accord nucléaire, comme un « abandon de son devoir de protéger la paix et la sécurité internationales » qui « rend indéniablement le Conseil de sécurité complice de l’armement du régime iranien meurtrier ».

Le secrétaire d’État américain Mike Pompeo quitte une réunion avec des membres du Conseil de sécurité de l’ONU au sujet du non-respect présumé de l’accord nucléaire par l’Iran, à New York le 20 août 2020. (Crédit : MIKE SEGAR / POOL / AFP)

« Israël se tient fièrement et fermement aux côtés des États-Unis, tout comme les gouvernements du Moyen-Orient qui se sont opposés discrètement au JCPOA et qui soutiennent maintenant publiquement le rétablissement des sanctions », a-t-il déclaré dans un communiqué. « Les tyrans de Téhéran doivent finir par comprendre ceci : si l’Iran veut être traité comme un pays normal, il doit commencer à agir comme un pays normal. Cela n’est pas encore arrivé. »

Le ministre des Affaires étrangères Gabi Ashkenazi a qualifié la déclaration américaine de « geste courageux et important », rendu d’autant plus nécessaire par la levée de l’embargo sur les armes à destination de l’Iran la semaine dernière.

« J’appelle la communauté internationale à soutenir l’initiative américaine et à rétablir dans le système international la stabilité qui découle du respect intégral des résolutions du Conseil de sécurité », a-t-il fait savoir dans un communiqué.

Le ministre de la Sécurité publique, Gilad Erdan, prend la parole lors d’une cérémonie en l’honneur du chef de la police de Jérusalem sortant, le 7 février 2019, au mur Occidental dans la Vieille Ville de Jérusalem. (Noam Revkin Fenton/Flash90)

« La réimposition des sanctions de l’ONU sur l’Iran est une étape critique pour freiner l’agression iranienne, qui menace le monde entier », a déclaré l’ambassadeur d’Israël à l’ONU, Gilad Erdan. « Le Conseil de sécurité ne devrait pas permettre au plus grand régime terroriste du monde d’obtenir et de commercialiser librement des armes mortelles et des missiles balistiques. Il ne devrait pas non plus ouvrir la voie à l’Iran pour qu’il réalise ses ambitions nucléaires. Le temps est venu pour la communauté internationale d’agir de manière décisive et d’imposer des sanctions paralysantes à l’Iran. Non pas pour récompenser ses aspirations malveillantes. »

Les autres signataires de l’accord, la Chine, la Russie, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, ont déjà fait savoir qu’ils ne soutiendraient probablement pas le retour de sanctions de l’ONU contre l’Iran, craignant que cela ne conduise à l’effondrement total de l’accord nucléaire au sujet du programme de développement d’armes atomiques par l’Iran.

L’administration Trump affirme qu’elle s’est retirée précisément parce que l’accord a assoupli les sanctions, ouvrant d’importantes sources de revenus pour Téhéran tout en assouplissant progressivement les restrictions sur ses activités nucléaires que ces revenus pourraient financer.

Des centrifugeuses au sein de l’usine d’enrichissement de l’uranium de Natanz, dans le centre de l’Iran, le 5 novembre 2019. (Atomic Energy Organization of Iran via AP)

Le président américain Donald Trump et Moke Pompeo n’ont pas caché leur intention de poursuivre ce retour en arrière, en particulier après la défaite embarrassante de l’administration la semaine dernière au Conseil de sécurité sur la prolongation de l’embargo sur les armes à destination de l’Iran qui expire en octobre. Les États-Unis n’ont remporté qu’un seul autre « oui », la Chine et la Russie s’y opposant et les 11 autres membres s’abstenant.

Le lobby pro-israélien conservateur, l’AIPAC, a déclaré que la défaite de la résolution sur l’embargo sur les armes n’a laissé aux États-Unis « aucun autre choix » que de poursuivre les sanctions comme moyen de contrôler l’activité de l’Iran.

« Nos objectifs doivent rester de veiller à ce que l’Iran ne puisse jamais obtenir une arme nucléaire, d’empêcher le régime de déstabiliser davantage le Moyen-Orient, et de soutenir les alliés régionaux face à l’agression iranienne », a souligné l’AIPAC.

Les chefs de la Conférence des présidents des principales organisations juives américaines ont également exhorté l’ONU à prendre des mesures contre la République islamique.

« La communauté internationale ne doit pas ignorer le danger clair, présent et avéré que constitue l’Iran, qui est déterminé à semer le chaos et la destruction, à étendre son contrôle et à imposer son idéologie radicale. Une action urgente doit être prise dans le temps limité dont nous disposons », ont-ils indiqué dans un communiqué.

Cependant, le lobby progressiste pro-israélien J Street a cloué au pilori la Maison Blanche pour avoir tenté d’invoquer la clause après avoir quitté l’accord, la qualifiant de « dernière preuve accablante de l’impuissance et de la mauvaise foi de cette administration sur la scène internationale ».

« Le sabotage de la diplomatie de l’administration avec l’Iran a conduit à ce point – une crise de sécurité auto-infligée présentant une foultitude de dangers pour les États-Unis et nos partenaires », a déclaré le vice-président des affaires gouvernementales de J Street, Dylan Williams, dans un communiqué. « Grâce à la ‘pression maximale’, l’Iran ne respecte plus entièrement l’accord qui lui avait barré la route vers l’arme nucléaire, et ses partisans de la ligne dure sont enhardis et agissent avec plus de liberté. »

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