Israël rejette la conférence de Genève sur la guerre à Gaza
La prochaine conférence des États ayant ratifié la quatrième Convention de Genève de 1949, qui régit la protection des civils en temps de guerre et d'occupation, doit se tenir à Genève vendredi

Israël a « fermement rejeté » la conférence sur le droit international humanitaire au Moyen-Orient qui doit se tenir prochainement en Suisse, a déclaré le ministère des Affaires étrangères lundi.
« La conférence prévue s’inscrit dans le cadre de la guerre juridique contre Israël », a estimé le ministère des Affaires étrangères dans un communiqué de presse, ajoutant qu’Israël « ne prêtera pas main-forte à cette initiative motivée par des considérations politiques ».
La prochaine conférence des États ayant ratifié la quatrième Convention de Genève de 1949, qui régit la protection des civils en temps de guerre et d’occupation, doit se tenir à Genève vendredi.
Les parties à la convention « ne se sont réunies que trois fois par le passé, toutes en rapport avec Israël, ce qui rend cet événement intrinsèquement politique et constitue une politisation flagrante des Conventions de Genève et du droit international humanitaire », déclare le ministère des Affaires étrangères.
Selon la chaîne publique suisse SWI swissinfo, la convention réunira des ambassadeurs et une déclaration devrait être adoptée.
« Certains États feront pression pour que la déclaration condamne l’occupation illégale des territoires palestiniens », mais ne dépasseront pas une déclaration adoptée par la convention en 2014, a déclaré Vincent Chetail, professeur de droit international à l’Institut de hautes études internationales et du développement de Genève, au média.
La convention intervient à un tournant délicat des négociations de cessez-le-feu entre Israël et le Hamas, après qu’Israël a suspendu l’entrée de tous les camions transportant de l’aide à Gaza en réponse au refus du Hamas de ce que les Israéliens ont appelé une offre américaine visant à prolonger la première phase du cessez-le-feu qui s’est terminée samedi.
L’Assemblée générale des Nations unies a chargé la Suisse de convoquer les parties en septembre. Par le passé, la conférence s’est réunie en réponse aux préoccupations suscitées par les politiques israéliennes en Cisjordanie, à Gaza et à Jérusalem-Est, les discussions portant souvent sur le statut juridique des territoires dits « occupés » et les violations présumées du droit international.