Israël : Un taux de pollution jusqu’à 3,5 fois supérieur aux niveaux cibles mondiaux
Incluse pour la première fois dans l'indice de qualité de vie du Bureau central des statistiques, la qualité de l'air a des niveaux élevés de particules, liées aux maladies cardiaques et à l'asthme
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Selon une étude sur la qualité de l’air, incluse pour la toute première fois dans un l’indice de qualité de vie du Bureau central des statistiques, l’exposition des Israéliens à la pollution s’est améliorée entre 2015 et 2022, tout en restant malgré tout nettement supérieure aux objectifs fixés par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et adoptés par le ministère israélien de la Protection de l’environnement.
L’étude a notamment porté sur la présence de particules fines – particules d’un diamètre de 2,5 microns ou moins –, la cible étant fixée au chiffre 100 et la valeur souhaitée pour l’index, inférieure ou égale à 100.
L’exposition à des niveaux anormaux de particules fines est de nature à aggraver le risque de maladie cardiaque ou d’asthme et de contribuer à un faible poids à la naissance.
L’indice israélien s’élevait à 340 en 2022 – en baisse par rapport à l’indice 419 de 2015 -, mais toujours près de trois fois et demie plus élevé que ce qui est souhaitable.
Les villes les plus touchées sont Petah Tikva et Hadera dans le centre (avec un indice légèrement inférieur à 400), suivies, à égalité, par Bnei Brak, Rishon Lezion, Netanya et Kfar Saba (avec un indice de 375 chacune). Les villes les moins touchées sont Jérusalem et sa voisine de Beit Shemesh (avec un indice légèrement inférieur à 300) et Ashkelon, sur la côte sud (avec un indice légèrement supérieur à 300).
Le ministère estime que la principale raison de la prévalence de ces particules est la proximité d’Israël avec des zones désertiques, sans oublier les émissions de l’industrie et des transports.
Selon ce même indice, l’exposition au dioxyde d’azote, susceptible de provoquer des maladies pulmonaires chroniques, a diminué depuis 2015, mais reste un peu supérieur à l’objectif du ministère, passant de 150 en 2015 à 114 en 2022.
Les anomalies les plus élevées ont été observées dans les villes de Ramat Gan (un peu moins de 250), Bnei Brak (240) et Rishon Lezion (un peu moins de 200), et les plus faibles à Haïfa, dans le nord (à 90) et Beit Shemesh (100).
Le Dr Ilan Levy, responsable de la surveillance et de l’échantillonnage de la pollution au ministère, a déclaré que la diminution globale de l’exposition aux particules fines et au dioxyde d’azote était due à l’amélioration des émissions des véhicules et à la réduction des émissions industrielles suite à la mise en œuvre de la loi sur la qualité de l’air et des modifications apportées aux permis d’émissions atmosphériques pour l’industrie afin de les mettre en conformité avec les normes européennes.
L’exposition à l’ozone est passée de 162 à 182. L’ozone troposphérique que nous respirons est principalement produit lorsque les polluants provenant des voitures, des centrales électriques, des raffineries et d’autres installations de production de produits chimiques réagissent à la lumière du soleil.
L’exposition à des niveaux anormaux peut causer des maux de tête, de la toux et de l’asthme.