JD Vance fustige encore le combat de l’Allemagne contre la haine en ligne
"La haine et l'incitation à la haine contre les Juifs n'ont pas de place en Basse Saxe," a déclaré le ministère de la Justice de l'Etat régional allemand

Le vice-président américain JD Vance a fustigé le combat de l’Allemagne contre la haine en ligne, provoquant jeudi la colère des autorités judiciaires, à trois jours des législatives allemandes.
Ce nouvel éclat survient moins d’une semaine après le discours de M. Vance à Munich (sud), dans lequel il avait affirmé que la liberté d’expression « reculait » en Europe, ciblant notamment l’Allemagne.
Sur X lundi, le vice-président américain est revenu à la charge: « Insulter quelqu’un n’est pas un crime. Criminaliser les discours va peser sur les relations entre les Etats-Unis et l’Europe », a-t-il dit, en réaction à un reportage télévisé de la chaîne américaine CBS expliquant comment l’Allemagne luttait contre la haine en ligne et sur les réseaux sociaux.
« C’est orwellien, et tout le monde en Europe et aux Etats-Unis doit rejeter cette folie », a poursuivi JD Vance, faisant allusion au roman dystopique 1984 de George Orwell qui décrit un Etat totalitaire surveillant ses citoyens.
Contacté par l’AFP, le ministère de la Justice de l’Etat régional allemand de Basse Saxe (nord), faisant l’objet du reportage de CBS, a vivement réagi : « La liberté d’expression des individus s’arrête là où les commentaires ou les ‘posts’ violent les droits et les libertés d’autrui », déclare-t-il.
Dans cette région, l’équipe de télévision qui a réalisé le reportage a accompagné des magistrats chargés de lutter contre la haine en ligne lors d’une action menée le 12 novembre dernier et visant à repérer et sanctionner les discours antisémites, explique le ministère régional.
« Les délits liés à la haine en ligne doivent être poursuivis de manière conséquente et les auteurs punis : internet n’est pas une zone de non-droit – et ne doit jamais le devenir », ajoute cette instance.
« La critique contre cette action est particulièrement irritante : la haine et l’incitation à la haine contre les Juifs n’ont pas de place en Basse Saxe », dit-elle encore.