Jean-Luc Moudenc dénonce LFI qui ”instrumentalise le conflit israélo-palestinien”
Rassemblée en soutien à la victime du viol de Courbevoie, la communauté juive de Toulouse a dénoncé la montée de l’antisémitisme en France
Ils étaient près de cinq cents à personnes, à Toulouse ce jeudi, rassemblées autour du buste Mgr Jules Saliège, hommage à l’homme d’Église, protecteurs des juifs dans la France de Vichy. Un rassemblement de soutien à la fillette de douze ans, violée à Courbevoie parce que juive.
Malgré le caractère apolitique de la manifestation, Jean-Luc Moudenc, maire de la ville rose, a condamné la responsabilité du parti de la France Insoumise qui ”instrumentalise le conflit israélo-palestinien”. Les prises de parole des différents orateurs ont été ponctuées de slogans hostiles à LFI comme « LFI antisémite ! LFI antisémite ! » ou « Mélenchon assassin ! Mélenchon assassin ! »
Sur place, le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF) pour Toulouse, Franck Touboul, a lui aussi pointé l’insoumis en chef : « c’est Jean-Luc Mélenchon qui nous a mis une cible sur le dos, mais les Français sont derrière nous, plus de 74 % des Français sont solidaires selon nos derniers sondages. »
À Toulouse, où le terrorisme islamisme a frappé si durement, les prises de positions de Jean-Luc Mélenchon ne passent pas. Le 19 mars 2012, Mohammed Merah avait tué par balles l’enseignant juif Jonathan Sandler et deux de ses enfants, Gabriel, 3 ans, et Aryeh, 6 ans, ainsi qu’une autre petite fille de 8 ans, Myriam Monsonégo dans le collège-lycée Ozar Hatorah de la ville, après avoir abattu Imad Ibn Ziaten, Mohamed Farah Chamse-Dine Legouad et Abel Chennouf à Toulouse et à Montauban les jours précédents.
En 2021, le chef de l’extrême-gauche avait déclaré : “Vous verrez que dans la dernière semaine de la campagne présidentielle, nous aurons un grave incident ou un meurtre. Ça a été Merah en 2012”. Exemples parmi tant d’autres de dérapages contre la communauté juive, tenus par l’ancien candidat à la présidentielle, qui reste dans la mémoire des manifestants présents sur place.
« Comment la gauche a pu se tourner aussi facilement vers un parti qui prend en otage la communauté juive de France en dressant d’effroyables amalgames ? » interroge Thierry Sillam, président de la communauté israélite de Toulouse.
Au premier trimestre 2024, les actes anti-juifs ont augmenté de 300 %, selon les chiffres du gouvernement. Un déferlement d’hostilité qui fait suite aux massacres barbares du Hamas sur le sol israélien le 7 octobre dernier.
Selon les premiers éléments de l’enquête révélée par la presse, la fille de douze ans a déclaré avoir été traitée de “sale juive” et être menacée de mort. Elle a aussi déclaré à la police que son calvaire avait été filmé par ses agresseurs. Selon des sources policières, la jeune fille a été frappée et a subi des pénétrations anales et vaginales – confirmé par un examen gynécologique – et des fellations forcées. Deux adolescents âgés de treize ans ont été interpellés lundi avant d’être mis en examen mardi pour viol en réunion, menaces de mort, injures et violences à caractère antisémite. Un troisième mineur, âgé lui de douze ans, a été placé sous le statut de témoin assisté pour viol et mis en examen pour les autres infractions visées par l’enquête et fait l’objet d’une mesure éducative provisoire, selon le parquet de Nanterre.