Jina Semiatiz, 90 ans : « La plus heureuse des arrière-grand-mères un bébé dans les bras »
Tirée hors du mamad de sa maison du kibboutz Kissufim et tuée d'une balle dans la tête, le 7 octobre 2023
Jina Semiatiz, 90 ans, a été assassinée par des terroristes palestiniens du Hamas qui ont fait irruption dans le kibboutz Kissufim le 7 octobre.
Originaire du Chili, elle était arrivée en Israël en 1957, jeune femme, et s’était installée à Kissufim, où elle avait rencontré son futur mari, Yaakov, et où ils avaient construit une maison et eu trois enfants.
Son petit-fils, Shmuel Harel, a raconté que Jina travaillait dans la maison des enfants du kibboutz, ainsi que dans la petite épicerie locale.
« Ma grand-mère avait une vie bien remplie qui a été interrompue par un meurtre brutal », a-t-il écrit sur Facebook.
Shmuel, qui vivait également à Kissufim, a déclaré au site d’information Ynet que les terroristes du Hamas l’avaient traînée hors du mamad – la pièce sécurisée – de sa maison et lui avaient tiré une balle dans la tête : « Nous lui avons parlé quelques minutes auparavant, elle nous a dit qu’elle se cachait dans le mamad et qu’elle avait peur. »
Sa famille a indiqué avoir démenti les fausses informations diffusées par les médias locaux et internationaux selon lesquelles elle était une survivante de la Shoah.
Rachel Harel, l’épouse de Shmuel, a écrit que Jina était « toujours plus heureuse lorsqu’elle tenait un bébé dans ses bras. Elle avait une capacité incroyable à communiquer avec les bébés et à les faire rire (…). Elle aimait tous ses arrière-petits-enfants, elle était folle de joie lorsque nous venions lui rendre visite ».
« Jina m’a accueillie chaleureusement dès qu’elle m’a rencontrée, et j’ai reçu une autre grand-mère en cadeau. Grand-mère Jina avait un sens de l’humour unique et cynique – elle me faisait tellement rire, et elle savait que je comprendrais toujours ses blagues, alors elle pouvait me dire tout ce qu’elle voulait. »
Une voisine de Kissufim, Maayan Grosvirt Hendler, a déclaré qu’elle s’inquiétait pour Semiatiz au fur et à mesure que l’attaque se déroulait et qu’elle a été dévastée en apprenant son assassinat.
« Lorsque nous avons emménagé dans le quartier, je me suis excusée [par avance] si nous faisions du bruit. Tout ce qu’elle m’a répondue, c’est que c’était amusant d’entendre le bruit des enfants, cela m’a réchauffée le cœur », a raconté Maayan. « Nous sommes peinés et horrifiés par votre mort. »
Or Ben-Ari, une ancienne résidente du kibboutz, a écrit sur Facebook qu’elle connaissait Jina parce qu’elle « tenait l’épicerie locale où j’ai grandi ». « Je me souviens d’elle avec tendresse, toujours avec une blague ou une pensée pour moi et ma famille (…) une mère, une grand-mère et une arrière-grand-mère. Elle nous manquera beaucoup. »