JO-2024 : le Cojo statuera en janvier sur Emilie Gomis après un message anti-Israël
Deux jours après les attaques perpétrées par le Hamas, l'ancienne basketteuse avait publié un message dans lequel on voyait des cartes de France sur lesquelles le drapeau tricolore était progressivement remplacé par le drapeau israélien
Le Comité d’organisation des Jeux olympiques de Paris-2024 statuera début janvier sur la radiation possible d’une de ses ambassadrices, Emilie Gomis, après une publication Instagram à propos d’Israël, a indiqué le président du Cojo Tony Estanguet mercredi.
« Je vais réunir en conseil d’administration une assemblée générale selon nos statuts qui va pouvoir débattre de cette situation en tout début d’année 2024 », a déclaré Tony Estanguet lors d’une conférence de presse de fin d’année au siège du Cojo.
« Le comité d’éthique a stipulé que ces posts n’étaient pas en conformité avec les valeurs défendues par Paris-2024 et a suggéré la radiation d’Emilie Gomis en tant qu’administratrice », a-t-il ajouté.
Deux jours après les attaques perpétrées par le Hamas en Israël le 7 octobre dernier, l’ancienne basketteuse Emilie Gomis avait publié brièvement un message dans lequel on voyait des cartes de France de 1947, 1967 et 2023, sur lesquelles le drapeau tricolore recouvrant le territoire français était progressivement remplacé par le drapeau israélien, avec cette question : « Que feriez-vous dans cette situation ? ».
Une publication qui « fait clairement référence à des événements concernant l’Etat d’Israël et la Palestine, en particulier la bande de Gaza, notamment le plan de partage de la Palestine par l’Organisation des Nations unies en 1947, la guerre des Six jours et le vote de la résolution 242 du conseil de sécurité des Nations unies en 1967 », a estimé le Comité d’éthique la semaine dernière.
« Dans nos statuts, il est clairement indiqué que les représentants de Paris-2024 se doivent d’avoir un comportement exemplaire et avec une volonté d’apaisement au regard de ces sujets », a souligné Tony Estanguet.
Emilie Gomis a reconnu « une maladresse » mais a fait savoir qu’elle ne comptait pas « démissionner ».
Ses avocats William Bourdon et Vincent Brengarth ont dit avoir déjà été mandatés « pour engager toute action contre une éventuelle sanction qui serait prise à son encontre ».