La famille royale britannique ‘ne visitera pas Israël jusqu’à la fin du conflit’
Netanyahu a récemment invité le prince Charles, mais selon le Telegraph il est peu probable que des visites officielles aient lieu dans le climat actuel
Le Premier ministre Benjamin Netanyahu a récemment invité le prince Charles de Grande-Bretagne à effectuer une visite officielle en Israël, a rapporté samedi le Telegraph, mais une telle visite est peu probable tant que le conflit israélo-palestinien n’est pas résolu.
L’invitation a été lancée lorsque les deux se sont rencontrés brièvement en marge de la conférence COP21 sur le changement climatique qui s’est tenue à Paris la semaine dernière.
« Jusqu’à ce qu’il y ait un accord entre Israël et l’Autorité palestinienne, la famille royale ne peut pas vraiment y aller, » a déclaré au journal une source proche du gouvernement britannique.
« En Israël il y a tant de politique concernant la terre elle-même qu’il est préférable d’éviter toutes ces complications en s’abstenant d’aller là-bas. »
Les visites officielles de la famille royale à l’étranger sont ratifiées par le gouvernement. Malgré de nombreuses invitations au fil des ans, aucun gouvernement n’a approuvé une telle visite depuis la fin du mandat britannique et la création d’Israël en 1948.
Des membres de la famille royale se sont en fait déjà rendus en Israël par le passé, a rapporté le journal, mais ces voyages avaient le statut de visites privées, et le gouvernement britannique n’avait pas tardé à souligner qu’ils n’engageaient en aucune manière l’Etat.
Les responsables israéliens se sont herissés face à la réticence de la famille royale de venir dans l’Etat juif, alors qu’ils semblent n’avoir aucun état d’âme à visiter des Etats autoritaires comme l’Arabie saoudite et le Qatar.
« Nous sommes la seule démocratie au Moyen-Orient et nous nous demandons pourquoi la famille royale se rend dans des dictatures arabes qui nous entourent, mais pas ici ? » a déclaré un officiel israélien au Telegraph.
En 2007, un conseiller du prince Charles avait mis en garde dans un courriel interne qui avait fuité dans la presse qu’une visite du prince serait probablement utilisée par Israël pour tenter de renforcer sa position à l’échelle du monde.
« Peut-on présumer qu’il n’y a aucune chance qu’une telle visite ne se produise réellement ? » avait écrit le secrétaire particulier adjoint Clive Alderton au secrétaire privé, Sir Michael Peat.