La guerre à Gaza a brisé « tout sentiment d’humanité partagée », affirme le CICR
La présidente du Comité international de la Croix-Rouge réclame la cessation des hostilités, la libération des otages et l'accès aux détenus palestiniens

La guerre à Gaza a brisé « tout sentiment d’humanité partagée », a déploré samedi la présidente du Comité international de la Croix-Rouge, réclamant la cessation des hostilités, la libération des otages et l’accès aux détenus palestiniens.
Après cinq mois de guerre entre Israël et le Hamas, « la situation dans la bande de Gaza se dégrade d’heure en heure. Il n’y a aucun endroit sûr où se rendre. Le nombre de morts parmi les civils et la détention des otages sont choquants et inacceptables », a déclaré la présidente du CICR, Mirjana Spoljaric, dans un communiqué. « Cette guerre brutale a brisé tout sentiment d’humanité partagée », a-t-elle ajouté.
Face à ces « profondes souffrances », le CICR lance trois appels urgents. L’organisation basée à Genève demande « une cessation des hostilités » pour faciliter le travail des humanitaires. Le CICR réitère par ailleurs sa demande d’être autorisé à rendre visite aux otages pris lors de l’attaque sans précédent du groupe terroriste palestinien sur le sol israélien le 7 octobre, ainsi que leur libération « sans condition ». Mme Spoljaric appelle aussi au respect de leur dignité, de leur sécurité et de leurs besoins médicaux. Enfin, indique-t-elle, « les détenus palestiniens doivent être traités avec humanité et autorisés à communiquer avec leur famille. Le CICR doit être informé [de leur détention] et autorisé à rendre visite aux Palestiniens détenus par Israël ».
La présidente du CICR rappelle « qu’en tant que puissance occupante, Israël doit répondre aux besoins fondamentaux de la population ou faciliter l’acheminement sûr et sans entrave de l’aide humanitaire ».
« Un flux régulier et solide d’aide humanitaire pour répondre aux besoins n’est qu’une partie de la solution » à Gaza, souligne toutefois la présidente du CICR qui appelle les parties à « mener leurs opérations militaires de manière à épargner les civils qui sont pris au milieu de tout ça » et respecter le droit international humanitaire. « C’est la ligne de démarcation entre l’humanité et la barbarie », a-t-elle insisté.