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La police interdit la projection du film controversé « Jenin, Jenin 2 » à Jaffa

Mohammed Bakri affirme que la suite du film interdit et largement discrédité comporte des personnes interrogées dans "Jenin Jenin" ainsi que de nouveaux témoignages

Le réalisateur palestinien Mohammad Bakri lors de la cérémonie d'ouverture du Festival international du film de Dubaï (DIFF) dans l'émirat du Golfe, le 9 décembre 2009. (Crédit : Marwan Naamani/AFP)
Le réalisateur palestinien Mohammad Bakri lors de la cérémonie d'ouverture du Festival international du film de Dubaï (DIFF) dans l'émirat du Golfe, le 9 décembre 2009. (Crédit : Marwan Naamani/AFP)

La police israélienne a émis un ordre interdisant la projection d’un film palestinien controversé au théâtre Al Saraya de Jaffa mercredi, estimant qu’il s’agissait d’une incitation à la haine selon la Douzième chaîne.

Al Saraya a condamné la décision d’interdire « Jenin, Jenin 2 », la suite du film controversé de 2002, également interdit, en déclarant qu’il s’agissait d’une violation de sa liberté d’expression.

Le nouveau film raconte une incursion de 48 heures de l’armée israélienne à Jénine en juillet dernier, au cours de laquelle des centaines de personnes soupçonnées de terrorisme ont été arrêtées et treize ont été tuées.

Le premier film, largement discrédité, prétendait à tort que les soldats de Tsahal avaient massacré des civils dans la ville de Jénine, en Cisjordanie, lors de l’Opération « Bordure protectrice », au plus fort de la Seconde Intifada.

Mohammad Bakri, qui a également réalisé la suite, a déclaré à la Douzième chaîne dimanche que son nouveau film contient des témoignages de personnes qui se trouvaient à Jénine lors de l’opération de l’année dernière et qu’il inclut certaines personnes interrogées dans le premier volet.

« Il parle aussi de ce que j’ai vécu, de la persécution et de l’interdiction de projeter ‘Jenin Jenin’ », a-t-il déclaré.

Des terroristes armés palestiniens tirant sur des véhicules blindés israéliens dans la ville de Jénine, en Cisjordanie, le 3 juillet 2023. (Crédit : Jaafar Ashtiyeh/AFP)

La police a interrogé le gérant du cinéma Al Saraya, Mahmoud Abu Arisha, mardi, selon la Douzième chaîne, et il a été relâché avec un avertissement et l’ordre de ne pas projeter le film mercredi.

Al Saraya a déclaré dans un communiqué mercredi que la police interdisait la projection sur la base de la décision de la Haute Cour concernant le film précédent.

« Le directeur du cinéma a été interrogé pendant trois heures hier, soupçonné de troubler l’ordre public. Abu Arisha a expliqué qu’empêcher la projection est une violation flagrante de la liberté d’expression et représente une persécution politique de ses créateurs et de toute personne qui le projette », indiquait le communiqué.

Bakri a déclaré à la Douzième chaîne qu’Israël n’était plus une démocratie « depuis que la droite a pris le pouvoir ».

« Le gouvernement est extrémiste, et le meilleur exemple de cela est le fait que [le ministre d’extrême-droite de la Sécurité nationale Itamar] Ben Gvir dirige la police. Ce qui se passe ici est une honte », a-t-il ajouté.

La police a interrompu la projection du film dimanche au siège de l’alliance arabe radicale Hadash-Taal à Haïfa et a interrogé sa secrétaire, avant de la relâcher deux heures plus tard.

Les recettes de la projection de dimanche devaient être versées aux habitants de Gaza dans le cadre de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas.

En 2022, la Haute Cour de justice avait rendu un arrêt définitif interdisant la projection de « Jenin, Jenin ».

Immédiatement après la sortie de « Jenin, Jenin », le film de 53 minutes avait suscité de vives critiques pour ce que beaucoup – y compris la Haute Cour – considèrent comme des violations flagrantes de l’éthique documentaire et journalistique.

Son réalisateur, Bakri, a été accusé d’avoir utilisé des coupes trompeuses dans le film pour suggérer des morts civiles délibérées qui n’ont jamais eu lieu, notamment dans une scène où un véhicule blindé de transport de troupes – appelé à tort char d’assaut dans le film – est présenté comme ayant roulé sur un certain nombre de prisonniers palestiniens allongés sur le sol, alors que ce n’était absolument pas le cas, comme le réalisateur l’a finalement reconnu devant le tribunal.

Le réalisateur a également mal traduit l’arabe pour les sous-titres afin d’inclure des mots tels que « génocide » et « massacre », qui n’ont jamais été prononcés au cours des interviews. En outre, aucun responsable israélien n’a été interviewé pour le documentaire afin d’apporter un autre point de vue.

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