La Turquie appelle à renforcer la pression sur Israël pour obtenir une trêve à Gaza
Selon le ministre Hakan Fidan, "les frappes israéliennes sur les hauts responsables du Hamas à Gaza hier montrent que le pays n'a pas l'intention de mettre fin au conflit"
Le ministre turc des Affaires étrangères, Hakan Fidan, a exhorté à exercer davantage de pression sur Israël pour qu’il mette fin à la guerre contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza, lors d’une conférence de presse conjointe avec le ministre saoudien des Affaires étrangères, le prince Fayçal ben Farhan al-Saoud.
« Israël et Netanyahu commettent de nouveaux massacres chaque fois qu’il existe une atmosphère positive. Cela montre qu’ils n’ont en réalité aucune intention de paix, a martelé M. Fidan.
« Après l’attaque contre des civils à Khan Younès hier, nous comprenons que l’intention d’Israël n’est pas de mettre fin à ce conflit, mais de poursuivre sa politique d’extermination du peuple palestinien », a-t-il poursuivi.
Samedi, selon le Hamas, des frappes israéliennes ont tué 92 Palestiniens dans le camp de déplacés d’al-Mawasi, près de Khan Younès (sud), et selon la Défense civile fait 20 morts dans le camp de réfugiés d’al-Chati à Gaza-ville (nord).
De son côté, Israël a indiqué avoir visé dans le secteur de Khan Younès deux hauts dirigeants du Hamas, Mohammed Deif et Rafa Salama, respectivement chef de la branche armée et commandant à Khan Younès du Hamas, présentés comme « deux cerveaux du massacre du 7 octobre ». Salama a bien été tué. Le sort de Deif n’est pas encore connu de façon certaine.
« Alors que l’accord de cessez-le-feu a été accepté, quand bien même avec difficulté, par le Hamas, Israël devrait l’accepter le plus tôt possible et mettre un terme à l’effusion de sang », a affirmé M. Fidan.
« Sinon, il y aura davantage de morts, de massacres et d’instabilité, et nous ne voulons pas voir cela », a-t-il ajouté.
Contrairement aux Etats-Unis, à Israël et à l’Union européenne qui considèrent le Hamas comme une organisation terroriste, le président turc Recep Tayyip Erdogan affiche régulièrement son soutien au mouvement terroriste palestinien.
La guerre a éclaté le 7 octobre après le pogrom perpétré par le Hamas dans le sud d’Israël, qui a fait 1 195 morts, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP établi à partir de données officielles israéliennes.
Sur 251 personnes alors enlevées, 116 sont toujours retenues à Gaza dont 42 sont mortes, selon l’armée.