La veuve du soldat en permission assassiné insiste : il n’était pas une victime
Yael Weissman se bat contre le ministère de la Défense pour faire reconnaître que son mari fatalement poignardé est “tombé au combat”
La veuve d’un soldat qui n’était pas en service poignardé à mort dans un supermarché de Cisjordanie il y a presque trois semaines proteste contre une décision du ministère de la Défense de le classer comme victime du terrorisme, plutôt que comme soldat tombé au combat.
Yael Weissman a déclaré dimanche que le ministère avait conclu une enquête sur l’attaque du 18 février, et décidé que son mari, Tubia Yanai Weissman, 21 ans, serait classé comme victime du terrorisme plutôt que comme soldat tombé sur sa pierre tombale au cimetière militaire du mont Herzl à Jérusalem.
Selon son compte-rendu, le couple et leur bébé étaient de l’autre côté du supermarché quand deux adolescents palestiniens sont entrés dans le magasin et ont commencé à poignarder des clients.
Weissman, qui n’était pas armé, a couru pour aider et a été tué par l’un des attaquants. A la suite de sa mort, l’armée a déclaré que les soldats qui n’étaient pas en service commenceraient à emporter leurs armes à la maison pendant leurs congés, une décision saluée par Weissman, qui a maintenu qu’elle n’accusait pas l’armée pour la mort de son époux même si la demande de son mari de prendre une arme à la maison lui avait été refusée.
« Yanai, mon amour, a-t-elle écrit dimanche sur Facebook. Qui aurait pensé qu’un peu plus de deux semaines après le jour où tu es mot en héros, je devrais affronter l’obstination du système. »
Weissman a écrit que le ministère de la Défense a enquêté sur l’incident, mais que « personne ne m’a posée la moindre question, et je me demande qui ils ont interrogé. »
« Cela aurait été suffisant d’entendre mon témoignage, celui des témoins là-bas, ou de regarder les vidéos de sécurité de l’incident – cela devrait être suffisant pour déclarer que tu es tombé au combat. Et si ce n’était pas un combat, de quoi s’agit-il ? » a-t-elle déclaré.
Weissman a déclaré lundi à la radio militaire qu’Israël « devait lui donner ce dernier honneur, que la vérité soit visible sur sa pierre tombale. »
« Je le dois aussi à ma fille, qui va grandir et me demander ce qu’il s’est passé là-bas. Je ne veux pas qu’elle me demande pourquoi il y a quelque chose d’incorrecte sur sa pierre tombale, ‘Pourquoi cela dit-il que Aba [papa] est tombé dans une attaque, si c’était un combat là-bas ?’ »
Alors que Weismann a déclaré qu’elle continuerait à protester contre cette décision, elle a indiqué qu’elle accepterait plutôt que de laisser sa tombe non marquée.
En réponse, le ministère de la Défense a présenté ses condoléances à Yael Weissman, mais a déclaré qu’il agissait en accord avec ses directives internes.