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L’AIEA a trouvé des traces d’uranium suspectes sur des sites nucléaires iraniens

L'AIEA a visité les 2 sites l'été dernier après que l'Iran a tenté de les bloquer, selon Reuters; cette découverte pourrait compliquer les négociations entre les USA et Téhéran

Un technicien travaille à l'usine de conversion d'uranium située juste à l'extérieur de la ville d'Ispahan, en Iran, le 3 février 2007. (Crédit : AP Photo/Vahid Salemi, File)
Un technicien travaille à l'usine de conversion d'uranium située juste à l'extérieur de la ville d'Ispahan, en Iran, le 3 février 2007. (Crédit : AP Photo/Vahid Salemi, File)

Les inspecteurs de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) ont trouvé des particules d’uranium sur deux sites nucléaires iraniens dont l’Iran a tenté de bloquer l’accès, selon un article publié vendredi.

Les autorités iraniennes avaient empêché les inspecteurs de se rendre sur les sites pendant sept mois avant l’inspection, et les responsables iraniens n’ont pas réussi à expliquer la présence de l’uranium, a rapporté l’agence de presse Reuters, citant des diplomates familiers avec le travail de l’agence de l’ONU.

Les inspections ont eu lieu en août et septembre 2020, selon le reportage. L’AIEA garde ses conclusions secrètes et n’en partage les détails qu’avec quelques pays.

Le Wall Street Journal a fait état de ces découvertes suspectes au début de ce mois, sans identifier le matériel.

Dans son rapport, l’agence Reuters n’a pas identifié les sites. Des informations antérieures indiquaient que l’un des sites se trouvait à Abadeh, au sud d’Ispahan – un endroit qui, en septembre 2019, a été signalé par le Premier ministre Benjamin Netanyahu comme étant le site d’une prétendue installation nucléaire secrète. L’Iran nie qu’il cherche à se doter d’armes nucléaires ; Netanyahu est catégorique sur le fait que le régime trompe le monde, et a déclaré qu’une mine de documents nucléaires concernant son programme de voyous, sortis clandestinement de Téhéran par le Mossad il y a deux ans, prouve la duplicité de l’Iran.

Le Premier ministre Benjamin Netanyahu révèle ce qu’il dit être un site de développement d’armes nucléaires à Abadeh, en Iran, au bureau du Premier ministre, le 9 septembre 2019. (Capture d’écran : YouTube)

Les sites que les inspecteurs ont visités sont supposés avoir été inutilisés pendant des années. L’AIEA et les services de renseignements occidentaux pensent tous que l’Iran avait un programme clandestin d’armes nucléaires jusqu’en 2003, bien que Téhéran nie avoir jamais tenté d’obtenir de telles armes.

L’uranium enrichi peut être utilisé comme élément du cœur d’une arme nucléaire, et l’Iran est tenu de rendre compte de tout son uranium afin que les inspecteurs puissent s’assurer qu’il n’est pas utilisé pour des armes.

L’AIEA a demandé à l’Iran d’expliquer la présence des particules d’uranium, mais les autorités iraniennes ne sont pas parvenues à expliquer de manière adéquate sa présence, selon le rapport.

Un haut responsable iranien a déclaré à Reuters : « Nous n’avons rien à cacher. C’est pourquoi nous avons autorisé les inspecteurs à visiter ces sites ».

L’ambassadeur iranien auprès de l’AIEA, et l’agence, ont tous deux refusé de commenter.

Le président iranien Hassan Rouhani visite la centrale nucléaire de Bushehr, juste aux abords de Bushehr, en Iran, le 13 janvier 2015. (AP Photo/Bureau de la présidence iranienne, Mohammad Berno, File)

L’uranium que les inspecteurs ont découvert n’était pas enrichi, selon le rapport, mais pourrait indiquer qu’il y avait des activités nucléaires clandestines ou d’autres matériaux cachés sur les sites.

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