L’ambassadeur de Russie remet un nouveau passeport à l’ex-otage Sasha Trufanov
Anatoly Viktorov a souligné les efforts déployés par Vladimir Poutine, pour libérer ce trentenaire qui a passé 498 jours en captivité aux mains du Jihad islamique palestinien

L’ambassadeur de Russie en Israël, Anatoly Viktorov, a rencontré l’ex-otage Sasha Trufanov en Israël samedi, quelques heures seulement après la libération de Sasha après 498 jours de captivité aux mains du groupe terroriste du Jihad islamique palestinien à Gaza.
Leur rencontre s’est déroulée au centre hospitalier Sheba, dans le centre d’Israël, où ce citoyen israélo-russe de 29 ans a été conduit après un premier examen dans un centre de l’armée situé près de la frontière avec Gaza, à la suite de sa libération, en même temps que deux autres otages israéliens, dans le cadre de l’accord de cessez-le-feu et de libération d’otages en cours avec le groupe terroriste palestinien du Hamas.
« Anatoly Viktorov se réjouit sincèrement de la libération de notre compatriote », a indiqué l’ambassade de Russie dans un communiqué.
Le communiqué souligne que « les diplomates russes n’ont pas cessé un seul jour de déployer des efforts pour libérer Alexander [Sasha] Trufanov. Ils étaient en contact permanent avec les Israéliens et toutes les parties impliquées dans la région sur cette question prioritaire ».
L’ambassade a souligné que les démarches diplomatiques avaient été effectuées « sur instruction du président russe Vladimir Poutine ».
Au cours de leur rencontre, à laquelle la mère de Sasha, Elena, a également été conviée, Viktorov a remis à Sasha un nouveau passeport russe, « qu’il n’a pas pu recevoir à temps pour des raisons évidentes ».

Les diplomates russes ont entamé des pourparlers avec des responsables du Hamas pour la libération de leurs citoyens et ils ont demandé au groupe terroriste, au début du mois, de tenir ses « promesses » de libérer Sasha, ainsi que l’otage Maxim Herkin, un Israélien originaire de la région ukrainienne du Donbass qui a de la famille en Russie.
Le 7 octobre 2023, des terroristes avaient enlevé Sasha, 29 ans, dans le kibboutz Nir Oz, ainsi que trois membres de sa famille – sa grand-mère Irena Tati, sa mère Yelena (Lena) et sa petite amie Sapir Cohen – et ils les avaient emmenés de force à Gaza.
Son père, Vitaly Trufanov, a fait partie des plus de 1 200 personnes tuées lors du pogrom perpétré par le groupe terroriste palestinien du Hamas, un fait que Sasha n’a appris que samedi, par l’intermédiaire de représentants de l’armée israélienne. Il a fondu en larmes en apprenant ce qui lui était arrivé.
Sasha a été détenu seul en captivité, comme cela a également été le cas des ex-otages Gadi Mozes et Arbel Yehud, qui avaient tous deux également été détenus par le Jihad islamique palestinien. Il n’a pratiquement pas eu accès à la télévision ou à la radio pendant sa captivité et il n’avait aucune idée que sa famille se battait pour sa libération.
Cependant, il avait entendu la radio lors de la trêve d’une semaine conclue fin novembre 2023. Il avait alors appris que sa mère et sa petite amie avaient été relâchées. Sa grand-mère avait également été prise en otage ; elle avait été libérée après une cinquantaine de jours de captivité.

Sasha a été relâché samedi en même temps que Sagui Dekel-Chen et Yaïr Horn, qui avaient également été enlevés au kibboutz Nir Oz et détenus par le Hamas à Gaza.
En échange de la remise des otages, Israël a libéré 369 détenus palestiniens incarcérés pour atteinte à la sécurité en Israël, dont 333 Palestiniens qui avaient été arrêtés à Gaza au cours de la guerre et 36 terroristes qui avaient été condamnés à perpétuité, notamment pour des meurtres multiples.
On estime que 70 des 251 otages enlevés par le Hamas le 7 octobre 2023 se trouvent toujours à Gaza, y compris les corps de 35 otages dont le décès a été confirmé par l’armée israélienne.
L’accord exige également qu’Israël libère près de 2 000 prisonniers palestiniens, dont des centaines de terroristes condamnés à perpétuité et à de longues peines pour des attentats, au cours de sa première phase, au cours de laquelle quatorze autres otages, dont six seraient encore en vie, devraient être rendus.
Le Hamas a jusqu’à présent libéré 24 otages – civils, soldats et ressortissants thaïlandais – au cours d’un cessez-le-feu qui a débuté en janvier. Il avait précédemment libéré 105 civils au cours de la semaine de trêve de novembre 2023, et quatre otages avaient été libérées avant cela.
Huit otages vivants ont été secourus par les soldats et les dépouilles de 40 otages ont été récupérées, notamment celles de trois Israéliens qui ont été tués accidentellement par Tsahal.
Le groupe terroriste palestinien détient également deux civils israéliens entrés dans la bande de Gaza en 2014 et 2015, ainsi que le corps d’un soldat de Tsahal tué en 2014. Le corps d’un autre soldat de Tsahal, également tué en 2014, a récemment été récupéré à Gaza lors d’une opération militaire israélienne secrète.