L’Angleterre ne financera pas World Vision à Gaza avant la fin de l’enquête
Israël a inculpé le directeur pour Gaza de l'organisation pour des détournements de plusieurs millions de dollars au profit du Hamas

Le département britannique pour le développement international (DFID), une agence gouvernementale qui effectue du travail humanitaire pour le Royaume-Uni, a annoncé qu’il ne financerait plus l’association World Vision, après que son directeur dans la bande de Gaza a été accusé par Israël de détourner de l’argent au profit du groupe terroriste du Hamas.
Dans une lettre adressée au conseil des dirigeants juifs et au conseil des députés britanniques juifs, le secrétaire Priti Patel a déclaré qu’elle était « extrêmement préoccupée » par les accusations portées contre World Vision, et « prend le sujet très au sérieux ».
« Le DFID ne fournit pas de financement en ce moment aux opérations de World Vision dans la bande de Gaza, ou dans les territoires palestiniens occupés en général », a-t-elle écrit dans la lettre, qui répondant à une demande de ces deux conseils.
« Nous avons écrit à World Vision pour les informer que nous n’envisageons pas de financement futur pour leur travail dans les territoires palestiniens occupés tant que World Vision n’a pas terminé son audit et que nous ayons l’opportunité d’examiner pleinement notre position », a-t-elle ajouté.

Le 4 août, Israël avait inculpé le directeur pour la bande de Gaza de World Vision, Muhammad el-Halabi, l’accusant d’être une taupe du Hamas et d’utiliser sa position et ses financements pour aider le groupe terroriste.
World Vision, une association humanitaire chrétienne américaine qui est présente dans le monde entier, a déclaré qu’elle lancerait un audit, mais a contesté certaines des accusations d’Israël.
Immédiatement après cette inculpation, l’Australie, qui a donné plusieurs millions de dollars à World Vision dans la bande de Gaza ces trois dernières années, avait annoncé qu’elle gèlerait ses dons.
Les Amis conservateurs britanniques d’Israël ont salué la déclaration de Patel.
« Le contribuables de ce pays qui travaillent dur seront soulagés d’apprendre que tous les efforts sont faits pour s’assurer que leur argent durement gagné ne finira pas dans les poches des mauvaises personnes, mais aidera ceux qui en ont le plus besoin », a déclaré le président honoraire du groupe, Stuart Polak.
Le département pour le développement international devrait dépenser 72 millions de livres sterling (84,3 millions d’euros) dans la bande de Gaza en 2015 – 2016, contre 91 millions de livres sterling (106,6 millions d’euros) en 2011 – 2012, selon les chiffres publics.