L’Autorité fiscale obtient une liste de 8 000 comptes en Suisse israéliens
HSBC a remis des informations sur plus de 9 milliards d’euros ; l’Etat étend l’amnistie pour les déclarations volontaires

Après une attente de 18 mois, l’Autorité fiscale israélienne a reçu une liste de plis de 8 000 comptes en banque détenus par des Israéliens au sein de la filiale suisse de la banque HSBC.
L’Autorité a annoncé lundi que les comptes en banque détenus par des Israéliens ont une valeur totale de 38 milliards de shekels (9 milliards d’euros). Elle va à présent commencer à étudier la liste pour s’assurer que tous les comptes qui y figurent sont conformes aux régulations fiscales israéliennes.
« Recevoir cette liste est une réussite importante dans la guerre contre le blanchiment d’argent, et s’associe à des mesures législatives et d’autres moyens d’obtenir des informations sur les Israéliens qui ont des comptes en banque et des actifs à l’étranger », a déclaré Moshe Asher, directeur de l’Autorité fiscale israélienne.
« A ce moment, j’appelle tous les Israéliens qui ont des capitaux non déclarés en Israël et à l’étranger et n’ont pas encore soumis de demandes, à soumettre une demande de déclaration volontaire », a-t-il déclaré.
En février 2015, une énorme fuite de fichiers avait montré que la division suisse de la banque HSBC avait aidé ses clients de plus de 200 pays à échapper aux impôts sur des comptes, contenant au total 119 milliards de dollars.
Israël a été classé sixième sur une liste de pays ayant le plus d’argent caché en Suisse, avec un total estimé à 10 milliards de dollars. Cela comprend des comptes d’individus qui sont nés ou résident en Israël, ou détiennent un passeport israélien.
Il y a environ deux ans, l’Autorité avait réussi à obtenir une liste d’Israéliens détenant un compte en banque chez UBS, et 32 personnes avaient été arrêtées.
L’Autorité a récemment annoncé qu’elle étendrait son amnistie, lancée en septembre 2014, aux personnes qui déclareraient volontairement des possessions à l’étranger. Jusqu’à présent, 5 360 individus ont soumis des demandes de communication, pour une valeur totale de 18,6 milliards de shekels (4,4 milliards d’euros).
Il y a environ un mois, la Knesset avait voté une législation désignant les fraudes fiscales importantes comme des infractions à la loi sur la prohibition du blanchiment d’argent.