Le Hezbollah lance des roquettes sur Israël, 48 heures après la frappe à Beyrouth
L'armée israélienne a indiqué que de nombreux projectiles avaient traversé le territoire israélien depuis le Liban, ajoutant en avoir intercepté certains
Le Hezbollah a annoncé avoir lancé des dizaines de roquettes sur le nord d’Israël jeudi, en réponse à une frappe qui a tué quatre Syriens dans le sud du Liban, première attaque du groupe libanais depuis l’assassinat de l’un de ses chefs militaires mardi soir.
Les combattants du Hezbollah « ont lancé des dizaines de roquettes de type Katioucha » sur le kibboutz de Matzuva, a affirmé le groupe terroriste pro-iranien dans un communiqué, « en riposte à l’attaque de l’ennemi israélien contre la localité de Chamaa qui a tué plusieurs civils ».
L’armée israélienne a indiqué que de nombreux projectiles avaient traversé le territoire israélien depuis le Liban, ajoutant en avoir intercepté certains. « Le reste est tombé dans des zones dégagées », selon elle.
Peu après les tirs, l’aviation israélienne a frappé le lieu « d’où les projectiles ont été tirés dans la région de Yater », dans le sud du Liban, ajoute le communiqué.
Plus tôt jeudi, le ministère libanais de la Santé avait fait état de quatre Syriens tués et cinq Libanais blessés dans une frappe israélienne à Chamaa dans le sud, où le Hezbollah et Israël échangent des tirs quotidiens depuis près de dix mois.
شهداء وجرحى من المدنيين اللبنانيين والسوريين في الغارة التي استهدفت قبل قليل منزلاً مأهولاً في بلدة شمع والتي تُستهدف للمرة الأولى pic.twitter.com/8Yk9l3XdNh
— جريدة الأخبار – Al-Akhbar (@AlakhbarNews) August 1, 2024
En raison de la « grande quantité de corps en lambeaux, le nombre final de martyrs sera déterminé sur la base de tests ADN », avait indiqué le ministère.
Un secouriste local a déclaré à l’AFP que les victimes travaillaient dans l’agriculture et appartenaient à la même famille.
Des panaches de fumée se sont élevés depuis le lieu de la frappe, où un bâtiment était partiellement détruit, devant lequel la carcasse d’un véhicule encore en feu était visible, selon un contributeur de l’AFP.
Ces tirs de roquettes interviennent alors que le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah, a indiqué que son parti avait mis en sourdine ses attaques depuis la frappe mardi soir contre Fouad Shukr, chef militaire du groupe terroriste, qui a fait sept morts, dont cinq civils.
Il avait ajouté qu’elles reprendraient vendredi matin et a promis de répondre « à l’agression » contre la banlieue sud de Beyrouth, bastion du Hezbollah.
Quelques heures après, une autre frappe imputée à Israël a tué le chef politique du Hamas, Ismaïl Haniyeh, à Téhéran.
Depuis le 8 octobre, les forces dirigées par le Hezbollah ont attaqué presque quotidiennement des communautés israéliennes et des postes militaires le long de la frontière, le groupe affirmant qu’il le fait pour soutenir Gaza pendant la guerre qui s’y déroule.
Jusqu’à présent, les escarmouches à la frontière ont causé la mort de 25 civils du côté israélien, ainsi que celle de 18 soldats et réservistes de l’armée israélienne. Plusieurs attaques ont également été lancées depuis la Syrie, sans faire de blessés.
Le Hezbollah a nommé 384 membres qui ont été tués par Israël au cours des accrochages en cours, principalement au Liban, mais aussi en Syrie. Au Liban, 68 autres agents d’autres groupes terroristes, un soldat libanais et au moins 60 civils, dont trois journalistes, ont été tués.