Israël en guerre - Jour 370

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Le Parlement de Bahreïn vote le rappel de son envoyé en Israël, qui dément

La déclaration, largement symbolique, fait état d'un gel des échanges, mais le ministère israélien des Affaires étrangères souligne qu'aucune décision officielle n'avait été prise

Le tout premier ambassadeur du Bahreïn en Israël Khaled Yousif Al-Jalahma, au centre, avec le président israélien Isaac Herzog, à gauche, après la présentation de ses lettres de créances à la résidence présidentielle, à Jérusalem, le 14 septembre 2021. (Crédit : Amos Ben-Gershom/GPO)
Le tout premier ambassadeur du Bahreïn en Israël Khaled Yousif Al-Jalahma, au centre, avec le président israélien Isaac Herzog, à gauche, après la présentation de ses lettres de créances à la résidence présidentielle, à Jérusalem, le 14 septembre 2021. (Crédit : Amos Ben-Gershom/GPO)

Le Conseil des représentants de Bahreïn a déclaré jeudi que le pays rappelait son ambassadeur d’Israël, mais un haut fonctionnaire bien au fait de la question ainsi que le ministère israélien des Affaires étrangères ont insisté sur le fait qu’aucune décision de ce type n’avait été prise et que les liens entre les deux pays demeuraient stables.

Le haut fonctionnaire a déclaré que l’envoyé du pays à majorité chiite en Israël, Khaled al-Jalahma, était déjà de retour à Bahreïn pour une affaire d’ordre personnelle, et un fonctionnaire israélien a déclaré que Jérusalem avait retiré son envoyé Eitan Naeh ainsi que son personnel du pays dès le début de la guerre par mesure de précaution.

Le fonctionnaire israélien a déclaré que les Émirats arabes unis étaient le seul pays du Moyen-Orient où Jérusalem comptait encore un ambassadeur en poste, après avoir discrètement retiré les envoyés de Jordanie, d’Égypte, du Maroc, de Turquie et de Bahreïn.

« Il n’y a pas eu de rappel d’ambassadeurs ni de rupture de liens », a déclaré le haut fonctionnaire, faisant écho à un message antérieur du ministère israélien des Affaires étrangères, qui a déclaré n’avoir reçu aucune directive officielle de Manama concernant le rappel d’ambassadeurs et que « les relations israélo-bahreïniennes étaient stables ».

L’annonce de la chambre basse de l’assemblée nationale de Bahreïn exigeait « davantage de décisions et de mesures » en réponse à la guerre menée par Israël contre le groupe terroriste palestinien du Hamas à Gaza, qui a enflammé le sentiment anti-Israël dans toute la région.

Le fait que la déclaration n’émane pas du ministère des Affaires étrangères signifie probablement qu’il s’agissait davantage d’un acte de défoulement de la part de la rue pro-palestinienne de Manama que du signe d’un véritable changement radical dans les relations.

Des Bahreïnis portant des pancartes anti-Israël lors d’un rassemblement dans le cadre de la guerre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas qui contrôle Gaza, à Manama, le 20 octobre 2023. (Crédit : Mazen Mahdi/AFP)

L’Assemblée nationale de Bahreïn est largement dépourvue de pouvoir, celui-ci étant essentiellement détenu par la monarchie sunnite qui dirige ce petit État insulaire.

Les relations commerciales entre Israël et le Bahreïn ne s’élèvent qu’à environ 50 millions de dollars par an, et Jérusalem avait exprimé avant la guerre sa volonté de les renforcer. En comparaison, les relations commerciales bilatérales entre Israël et les Émirats arabes unis devraient atteindre 3 milliards de dollars cette année.

Bahreïn a ouvertement critiqué Israël pendant la guerre, tout comme de nombreux autres États arabes. De nombreuses manifestations publiques pro-palestiniennes ont eu lieu dans le pays depuis les premiers jours de la guerre.

En début de semaine, Bahreïn a appelé à une trêve humanitaire et a condamné « l’escalade de la guerre israélienne contre la bande de Gaza, notant ses graves répercussions sur l’exacerbation de la situation humanitaire catastrophique et la menace qu’elle fait peser sur la vie d’un plus grand nombre de civils palestiniens innocents, en particulier les enfants et les femmes, ainsi que ses violations manifestes des règles du droit humanitaire international et des résolutions de la légitimité internationale ».

Le ministre des Affaires étrangères de Bahreïn, Abdullah bin Zayed al-Nahyan, s’est rendu à Ramallah le lendemain.

Israël et Bahreïn ont établi des relations diplomatiques complètes en septembre 2020 dans le cadre des Accords d’Abraham négociés par les États-Unis, une série d’accords diplomatiques entre l’État juif et quatre pays arabes.

À Bahreïn, comme dans les autres pays signataires des Accords d’Abraham, les Émirats arabes unis et le Maroc, le soutien de l’opinion publique aux Accords d’Abraham diminuait déjà avant la guerre. Selon un sondage du Washington Institute publié en juillet, 45 % des Bahreïnis avaient une opinion très ou plutôt positive des accords en novembre 2020. Ce soutien n’a cessé de s’éroder pour atteindre le chiffre dérisoire de 20 % en mars de cette année.

Les relations se sont encore détériorées cette année, Manama réprimandant de plus en plus souvent les remarques incendiaires des ministres du gouvernement israélien de droite radicale.

Toutefois, le ministre des Affaires étrangères Eli Cohen s’était rendu dans le pays du Golfe en septembre et a rencontré le prince héritier, Salmane ben Hamad Al Khalifa, ainsi que l’homologue bahreïni de Cohen, Abdullatif al Zayani.

La guerre a éclaté après le massacre perpétré par le Hamas le 7 octobre, au cours duquel quelque 3 000 terroristes ont fait irruption en Israël depuis la bande de Gaza par voie terrestre, aérienne et maritime, tuant plus de 1 400 personnes et prenant plus de 240 otages de tous âges sous le couvert d’un déluge de milliers de roquettes tirées sur les villes israéliennes. La grande majorité des personnes tuées lorsque les hommes armés se sont emparés des communautés frontalières étaient des civils, notamment des bébés, des enfants et des personnes âgées. Des familles entières ont été exécutées dans leurs maisons et plus de 260 ont été massacrées lors d’un festival en plein air, souvent au cours d’actes d’une horrible brutalité perpétrés par les terroristes.

Les chiffres des morts annoncés par le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas, ne peuvent quant à eux être vérifiés de manière indépendante et sont censés inclure ses propres terroristes et tireurs, ainsi que les victimes de roquettes mal tirées, lancées par le Hamas et le Jihad islamique palestinien, qui sont retombées à l’intérieur de la bande de Gaza.

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