Le pillage des aides à Gaza insoluble sans « une nouvelle gouvernance et une nouvelle autorité de sécurité »
Les États-Unis travaillent avec Israël pour tenter de trouver des solutions provisoires à ces vols d'assistance qui se sont intensifiés alors que Tsahal a progressivement réduit la présence militaire du Hamas à Gaza
Jacob Magid est le correspondant du Times of Israël aux États-Unis, basé à New York.
WASHINGTON – Le porte-parole du département d’État américain, Matthew Miller, a déclaré que le problème des pillages des convois transportant l’aide humanitaire dans la bande de Gaza ne pourra pas être entièrement résolu tant qu’une nouvelle gouvernance et qu’une nouvelle autorité chargée de la sécurité, qui seront placés sous la direction des Palestiniens, ne remplaceront pas le Hamas.
Alors que les États-Unis et la communauté internationale sont favorables à l’idée que l’Autorité palestinienne (AP) puisse tenir ce rôle, l’idée a été catégoriquement rejetée par le Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui a souvent assimilé l’AP au Hamas.
Netanyahu a indiqué, au début de la semaine, qu’il avait demandé à l’armée israélienne de trouver de nouvelles solutions pour assurer la distribution de l’assistance en direction des civils en toute sécurité – mais des responsables israéliens ont confié au Times of Israel, au cours des douze derniers mois, que les services de sécurité estimaient également que l’AP était la seule alternative viable au maintien au pouvoir du Hamas dans la bande de Gaza.
Lors d’une conférence de presse, Miller a critiqué les pillages répétés des convois d’aide, affirmant que les auteurs de ces actes détournent l’aide des civils qui en ont désespérément besoin.
Les États-Unis collaborent avec Israël pour tenter de trouver des solutions provisoires aux pillages qui se sont intensifiés alors que Tsahal a progressivement réduit la présence militaire du Hamas à Gaza, portant notamment atteinte aux capacités du groupe terroriste à maintenir la sécurité et l’ordre public, a commenté le porte-parole du département d’État.
À la demande des États-Unis, Israël a ouvert de nouveaux itinéraires pour acheminer les aides à l’intérieur de la bande – avec pour objectif d’éviter les routes qui sont prises pour cible par les pillards. Toutefois, un nouveau pillage aurait eu lieu sur l’un de ces nouveaux itinéraires.
Les États-Unis se sont abstenus d’attribuer la responsabilité directe de ces vols de l’assistance au Hamas. De son côté, l’État juif a souligné, à plusieurs occasions, le fait que le groupe terroriste siphonnait une grande partie des aides qui pénétraient au sein de l’enclave côtière.
« En fin de compte, ce problème ne sera pas résolu sans la fin de la guerre et sans la mise en place d’une nouvelle autorité de gouvernance et de sécurité à l’intérieur de Gaza », a estimé Miller qui a ajouté que les États-Unis s’opposaient fermement à ce qu’Israël devienne la puissance occupante à Gaza.