Le solaire doit se renforcer de 40% pour atteindre l’objectif 2030 – ministère de l’Énergie
Le ministère affirme que 53 % des besoins peuvent être satisfaits en installant des panneaux sur les infrastructures existantes, mais le Trésor doit encore approuver des milliards pour élargir ces mêmes infrastructures
Sue Surkes est la journaliste spécialisée dans l'environnement du Times of Israel.

Le ministère de l’Énergie a fait savoir qu’il devait augmenter les installations d’énergie solaire de 40 % pour atteindre l’objectif qui a été fixé par le gouvernement : celui d’une production d’énergie qui soit assurée à hauteur de 30 % à partir de sources renouvelables à l’horizon 2030.
À la fin de l’année 2024, seulement 10 % de l’énergie provenait de sources renouvelables, principalement des rayons du soleil.
Selon une réactualisation, en 2025, de la feuille de route nationale pour les énergies renouvelables – une feuille de route qui avait été rendue publique, pour la toute première fois, en 2022 – une augmentation annuelle d’environ 28 térawattheures et des installations d’une capacité totale de 16 000 mégawatts seront nécessaires pour atteindre cet objectif.
En moyenne, le taux d’aménagement des installations, ces dernières années, a permis de produire 1 000 mégawatts par an pour un total de 6 700 mégawatts, au mois d’octobre 2024. Pour atteindre les objectifs fixés par le gouvernement, ce taux devra augmenter de 40 % pour atteindre 1 400 mégawatts par an.
La feuille de route qui a été actualisée pour 2025 souligne que plus de 88 % des directives qui avaient été présentées dans la feuille de route originale de 2022 ont été mises en œuvre ou qu’elles sont sur le point de l’être.
Sur 53 directives, 28 ont été mises en œuvre, 19 sont sur le point d’être mises en œuvre, cinq ne seront pas avancées et aucun travail n’a été livré sur une de ces mesures.
Selon la feuille de route actualisée, 53 % de l’objectif pourrait être atteint grâce à des installations à double usage (sur des sites déjà utilisés à d’autres fins). Elle fournit des chiffres sur ce qui est possible dans diverses installations préexistantes – décharges, échangeurs routiers, clôtures, étangs de pisciculture et autres réservoirs, zones militaires ou champs adaptés à la technologie agrovoltaïque (une technologie qui combine la production d’énergie solaire et la culture agricole).
La feuille de route estime également que les champs solaires au sol, avec des dispositifs de stockage, permettront d’atteindre 30% de l’objectif. Viennent ensuite les champs solaires sans dispositif de stockage (13%), l’énergie éolienne (2%), le biogaz et l’énergie solaire thermique (1%).
Le défi sera de trouver l’argent nécessaire à l’élargissement du réseau électrique, conformément à la politique du gouvernement, à un moment où des coupes sévères sont effectuées pour financer le déficit causé par la guerre à Gaza.
Les plans soumis par l’Independent System Operator Ltd, connu sous l’acronyme hébreu NOGA, comprennent plus de 400 projets liés au transport d’énergie pour un coût de 17 milliards de shekels. Cette somme serait nécessaire pour doubler la longueur des lignes à haute-tension (400 kV) en huit ans, pour augmenter de 30 % la longueur des lignes à 161 kV et pour accroître de 50 % le nombre de sous-stations et de postes de commutation.
Le plan d’expansion du réseau de distribution de la compagnie israélienne d’électricité coûte 20 milliards de shekels.
Le ministère des Finances a approuvé le plan de la NOGA mais n’a pas encore donné son feu vert à celui de la Compagnie israélienne de l’électricité.
Le rapport qui a accompagné la réactualisation de la feuille de route a indiqué que la Commission nationale de planification avait approuvé, au mois d’août, un règlement exigeant que tous les bâtiments non-résidentiels dont le toit était d’une surface supérieure à 250 mètres-carrés – et toutes les maisons privées dont le toit était d’une surface supérieure à 100 mètres-carrés – installent des panneaux solaires photovoltaïques. Il a aussi révélé que quatre zones ont été approuvées pour accueillir les premières centrales solaires du pays et que leur planification en est à un stade avancé.