Le Sri Lanka rejoint la coalition internationale contre les Houthis – porte-parole
Gayan Wickramasuriya souligne que le déploiement du navire de patrouille ne représentera pas un coût supplémentaire car il surveille déjà ses vastes frontières maritimes
La marine du Sri Lanka a annoncé lundi qu’elle se joignait à la coalition maritime internationale dirigée par les États-Unis qui patrouille dans la région de la mer Rouge pour protéger le commerce maritime international des attaques des Houthis du Yemen.
« Nous allons rejoindre l’Opération ‘Prosperity Guardian‘ menée par la marine des États-Unis », a déclaré le porte-parole des forces navales srilankaises Gayan Wickramasuriya, annonçant le déploiement d’un navire de patrouille avec un équipage de plus de cent marins.
Le président srilankais Ranil Wickremesinghe a indiqué que les attaques de Houthis, soutenus par l’Iran, ont entraîné une augmentation du coût du transport des marchandises et qu’elles avaient un impact sur les exportations de vêtements et de thé – une denrée très prisée dans le pays.
Le Sri Lanka a connu en 2022 sa pire crise économique, lorsque des mois de manifestations ont abouti à la démission du président de l’époque Gotabaya Rajapaksa.
Depuis la crise financière, le pays est en faillite, ayant fait défaut sur sa dette de 46 milliards de dollars et il est à présent soutenu par un plan de sauvetage du Fonds monétaire international (FMI) de 2,9 milliards de dollars s’échelonnant sur quatre ans.
Wickramasuriya a expliqué que le déploiement du navire de patrouille ne représenterait pas un coût supplémentaire car il surveille déjà les vastes frontières maritimes du Sri Lanka.
La mission maritime internationale menée par les États-Unis comprend la Grande-Bretagne, le Canada, la France, l’Italie, les Pays-Bas, la Norvège entre autres pays.
En décembre, l’Inde voisine du Sri Lanka a déployé plusieurs navires en mer d’Arabie et dans le Golfe d’Aden après une série d’attaques contre des navires de commerce, dont une frappe de drone près des côtes indiennes que les États-Unis ont attribué à l’Iran.
Depuis le début de la guerre le 7 octobre entre Israël et le groupe terroriste palestinien du Hamas, les Houthis, qui contrôlent une grande partie du Yémen, ont multiplié les attaques en mer Rouge afin d’y freiner le trafic maritime international, affirmant agir par solidarité avec les Palestiniens de Gaza.
L’Iran, qui ne reconnaît pas l’existence d’Israël, se considère avec le pouvoir en Syrie, le Hezbollah libanais, le mouvement palestinien Hamas, des groupes irakiens et les rebelles yéménites Houthis comme faisant partie de « l’axe de la résistance » face à Israël au Moyen-Orient.
L’équipe du Times of Israel a contribué à cet article.