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Les attentats de Jakarta montrent l’émergence d’un groupuscule de l’EI en Asie du Sud-Est

Suite aux revers sur son territoire, le groupe terroriste de l'EI cherche à établir des cellules partout dans le monde

Photo du Starbucks endommagé après une série d'explosions qui a frappé le centre de Jakarta, en Indonésie, le 14 janvier 2016 (Crédit : AFP PHOTO / ADEK BERRY)
Photo du Starbucks endommagé après une série d'explosions qui a frappé le centre de Jakarta, en Indonésie, le 14 janvier 2016 (Crédit : AFP PHOTO / ADEK BERRY)

Les attaques meurtrières de Jakarta sans doute inspirées des attentats de Paris mettent en exergue un groupuscule d’Asie du Sud-Est lié à l’organisation Etat islamique (EI) et constituent une nouvelle preuve de l’extension des cellules djihadistes de l’EI à travers le monde, selon des experts.

Sous pression croissante des bombardements de la coalition menée par les Etats-Unis sur les territoires qu’il contrôle en Irak et en Syrie, le groupe djihadiste étend ses tentacules à de nouvelles régions.

L’organisation, qui a déjà des cellules en Libye et au Nigeria, cherche à s’établir dans d’autres pays comme le Yémen, la Somalie et l’Afghanistan, utilisant ses méthodes ultra-violentes pour attirer des combattants déçus par d’autres groupes djihadistes comme les talibans.

L’EI a revendiqué les attentats suicides et attaques sanglantes jeudi dans le centre de la capitale indonésienne — qui ont fait deux victimes civiles tandis que les terroristes ont été tués — et semble ainsi s’implanter en Asie du Sud-Est.

« L’EI change de stratégie », a déclaré le chef de la police de Jakarta, Tito Karnavian, ancien directeur du département de lutte contre le terrorisme.

« L’organisation établit des antennes de l’EI à travers le monde — en France, en Europe, Afrique, Turquie ainsi qu’en Asie du Sud-Est », a-t-il déclaré à des journalistes cette semaine.

La police indonésienne a pointé du doigt Katibah Nusantara, un groupuscule de jihadistes de l’EI parlant le malais et combattant en Syrie.

Alors qu’il n’y a eu jusqu’ici aucune revendication directe de Katibah Nusantara, ce groupuscule a pour objectif de créer un califat en Asie du Sud-Est, estiment des experts.

‘Elément actif

Les combattants de ce groupuscule, avant tout d’Indonésie et de Malaisie, unis à travers des langues et cultures partagées, ont gagné en importance en 2015, après s’être distingués sur les terrains de combat en Syrie et en Irak, aidant l’EI à prendre le contrôle de territoires dans ces deux pays du Proche-Orient.

Ces succès ont été un coup de publicité pour l’EI, qui leur a rendu hommage en termes glorieux via les réseaux sociaux en malais, cherchant à s’adresser à des candidats au jihad dans la région.

La police indonésienne a désigné Katibah Nusantara, dirigé par Bahrun Naim, un militant qui se trouverait en Syrie et est accusé d’avoir orchestré les attentats de jeudi en donnant des instructions à des militants en Asie du Sud-Est.

Il a été décrit dans certains médias comme un ex-employé de café internet.

Des analystes observent qu’il a été brièvement en prison en Indonésie pour son implication présumée dans des faits de terrorisme, et lié à d’autres groupes extrémistes par le passé.

« C’est un élément actif », explique Liow Chin Yon, expert de l’islam à l’Ecole Rajaratnam d’Etudes Internationales à Singapour.

« Il a un site web qui célèbre l’EI et ses succès, et plus spécifiquement, il a célébré les attentats de Paris », ajoute-t-il.

Ils ‘voient plus grand’

L’Indonésie a été visée par plusieurs attentats de grande ampleur perpétrés par des extrémistes islamistes entre 2000 et 2009, mais d’importantes mesures de répression ont par la suite permis d’affaiblir les réseaux extrémistes.

Si Katibah est responsable, ces attentats marqueront son sa première attaque d’ampleur dans son pays et constituera un défi pour les autorités indonésiennes qui devront une nouvelle fois tenter de repousser la menace extrémiste.

« L’un des éléments salvateurs de l’Indonésie ces cinq dernières années est que les terroristes locaux ont vu petit », a souligné Sidney Jones, experte en terrorisme régional, dans une récente analyse sur Katibah Nusantara.

« Bahrun Naim et certains de ses amis voient plus grand », ajoute-t-elle.

Certains combattants d’Asie du Sud-Est sont revenus du Proche-Orient très déçus après s’être vu accorder peu de respect ou de responsabilité, observent des analystes.

Mais la langue et la culture communes de Katibah Nusantara pourraient donner lieu à de nouvelles attaques coordonnées en Asie du Sud-Est et multiplier les recrues de combattants en Syrie, selon des experts.

Pour Joseph Liow Chin Yon, « l’EI est très sophistiquée et professionnelle dans son militantisme dans tous les sens du terme. Il paraît vraiment capable de captiver l’imagination de nombreux musulmans dans cette partie du monde ».

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