Les Black Eyed Peas font vibrer l’Arena de Jérusalem et remercient leur « mishpaha »
Lors du premier grand spectacle international de l'ère COVID en Israël, le groupe a interprété ses plus grands tubes et appelé à la solidarité entre Israéliens et Palestiniens

Les Black Eyed Peas – will.i.am, apl.de.ap, Taboo et le nouveau membre J. Rey Soul – se sont produits lundi soir au Pais Arena de Jérusalem, le premier grand concert international en Israël depuis le début de la pandémie.
C’était un choix approprié pour ce retour sur scène tant attendu. Le leader du groupe, will.i.am, est en effet un ami de longue date d’Israël, depuis ses paroles en hébreu et ses amis juifs jusqu’à ses investissements dans la technologie israélienne. Ce concert était d’ailleurs partiellement sponsorisé par la conférence israélienne sur l’innovation IMPROVATE, à laquelle il a participé en tant que panéliste plus tôt dans la journée.
Au cours du spectacle, will.i.am a cité le producteur Yonatan Goldstein comme un exemple de sa « mishpaha » (famille). Goldstein a co-écrit ou co-produit une grande partie du dernier album des Black Eyed Peas, et a produit leur collaboration avec le duo musical israélien Static & Ben El Tavori, « Shake Ya Boom Boom ».
Will.i.am a étendu ce sentiment de famille aux spectateurs du concert, appelant la foule israélienne sa mishpaha, faisant l’éloge des soldats israéliens et des travailleurs de première ligne du COVID, et exprimant son désir de jouer pour les Palestiniens, avant de se lancer dans l’énorme succès des Black Eyed Peas « Where is the Love ? ».
Avant le concert, l’organisation Artists for Palestine UK, qui soutient le mouvement de boycott d’Israël (BDS), a publié une déclaration appelant les Black Eyed Peas à annuler le spectacle. « En agissant conformément aux souhaits d’un peuple occupé et opprimé, vous pourriez montrer au monde où est l’amour », a déclaré le groupe.
Lors d’une conférence de presse tenue plus tôt dans la journée, will.i.am a explicitement rejeté les appels au boycott d’Israël.
« Je suis un musicien et un passionné de technologie et les gens aiment notre musique », a-t-il déclaré. « Est-ce que je tourne le dos aux gens qui vivent ici à cause de la politique ? Non, ce n’est pas comme ça que nous nous sommes construits. Vous savez, il y a des gens magnifiques ici, ainsi qu’en Palestine. Et un jour, nous voulons y aller aussi. »
Lundi soir, will.i.am a essayé de montrer qu’il a assez d’amour pour tout le monde. Lui et Taboo ont fait des cœurs de la main en parlant d’Israël et des Palestiniens.

Avant la chanson suivante, la très populaire « I’ve Gotta Feeling », dont les paroles n’ont laissé aucun Juif indifférent – « mazal tov » et « lehaïm » y sont répétés à plusieurs reprises – will.i.am a raconté à la foule qu’il avait joué cette chanson dans des pays à majorité musulmane comme la Malaisie, et qu’il avait entendu des dizaines de milliers de fans chanter « mazal tov ».
Accompagné uniquement du batteur Keith Harris, du guitariste George Pajon Jr. et de choristes, le groupe a interprété quelques-uns de ses plus grands succès : « The Time (Dirty Bit) », « I’mma Be », « RITMO (Bad Boys For Life) ». Il était clair que les éléments progressivement électroniques, futuristes et utopiques de la musique des Black Eyed Peas reflètent la profonde plongée de will.i.am dans la technologie.
Depuis leurs premiers albums de rap alternatif et de R&B, les Black Eyed Peas ont presque exclusivement fait de la musique pour fêtards, souvent entendue en boîte de nuit – à l’exception de l’album hip-hop de 2018 « Masters of the Sun Vol. 1 » – et la majeure partie de la performance de lundi soir était dans cette veine.
Tout au long du spectacle, les spectateurs brandissaient leurs téléphones vers la scène, dans l’espoir d’obtenir le cliché parfait pour leurs photos personnelles ou leurs stories Instagram.
C’était une foule enthousiaste qui connaissait les paroles de leurs plus grands tubes, et qui montrait son affection en formant des cœurs avec les mains et en se levant pour danser.

Les Black Eyed Peas ont ensuite demandé à la foule de brandir les flashs de leurs téléphones, ce qui a inondé l’arène d’une mer de points blancs.
La Pais Arena, d’une capacité de plus de 15 000 personnes, était en grande partie pleine et les participants devaient présenter leur passeport vert pour entrer. Malgré l’inquiétude croissante suscitée par le variant Omicron, de nombreuses personnes ont retiré leurs masques une fois à l’intérieur.
... alors c’est le moment d'agir. Le Times of Israel est attaché à l’existence d’un Israël juif et démocratique, et le journalisme indépendant est l’une des meilleures garanties de ces valeurs démocratiques. Si, pour vous aussi, ces valeurs ont de l’importance, alors aidez-nous en rejoignant la communauté du Times of Israël.

Nous sommes ravis que vous ayez lu X articles du Times of Israël le mois dernier.
C'est pour cette raison que nous avons créé le Times of Israel, il y a de cela onze ans (neuf ans pour la version française) : offrir à des lecteurs avertis comme vous une information unique sur Israël et le monde juif.
Nous avons aujourd’hui une faveur à vous demander. Contrairement à d'autres organes de presse, notre site Internet est accessible à tous. Mais le travail de journalisme que nous faisons a un prix, aussi nous demandons aux lecteurs attachés à notre travail de nous soutenir en rejoignant la communauté du ToI.
Avec le montant de votre choix, vous pouvez nous aider à fournir un journalisme de qualité tout en bénéficiant d’une lecture du Times of Israël sans publicités.
Merci à vous,
David Horovitz, rédacteur en chef et fondateur du Times of Israel